alterlibriste - Monde numériqueUne vision du monde libre parmi d'autres2020-06-01T10:11:29+02:00Faburn:md5:0e59eededd92fa4d8bf31199ce2cb587DotclearEt si Linux devenait une option comme une autre ?urn:md5:94a11a67bc25face157249779c72130e2018-04-09T18:11:00+02:002018-04-10T07:23:14+02:00alterlibristeMonde numériqueplanet-libre<p><img src="http://i418.photobucket.com/albums/pp266/The_Luigiian/goontrylinux.png" alt="" /></p>
<p>Tous les ans, on nous fait le coup de l’année du desktop Linux, à tel point que cela en devient un running gag et que plus personne n’y croit, d’autant que la fin du support de XP et le passage forcé à Windows 10 n’ont pas changé grand-chose aux stats, et pourtant…</p> <p>Ma fréquentation régulière du monde du podcast (dont pâtit quelque peu ce blog), qui n’est pas particulièrement libriste mais relativement versé dans la technologie et l’attiré pour la nouveauté me semble révéler un mouvement de fond : Linux devient une alternative crédible.</p>
<p>Certes, cela fait des années que nous répétons qu’il est désormais plus facile d’installer une distribution généraliste qu’un Windows, qu’il est révolu le temps de compiler ses drivers et qu’un Desktop bien peaufiné n’a rien à envier à iOS, mais comme nous crions entre nous, le temps de diffusion semble bien long.</p>
<p>Tous les gens qui touchent un peu à la technique, à la domotique, aux serveurs ou aiment bidouiller, ont désormais eu l’occasion de se frotter à une distribution et le Raspberry pi fait bien sûr parti de ce mouvement. Alors, les habitudes sont parfois un peu dures à changer et les lignes de commandes continuent à faire peur, mais une fois qu’on a goûté à un système qui marche et que l’on peut configurer comme on le souhaite, on apprécie et on le fait savoir.</p>
<p>Dans la cinquantaine de podcasts non libriste que j’écoute, je compte pas loin d’une dizaine de passages à Linux qui sont évoqués depuis un an. Et pas pour des raisons idéologiques. L’essai ne sera peut-être pas totalement concluant ou ne restera cantonné qu’à une vieille machine pour les enfants, mais peu importe, d’autres que les libristes en parlent comme d’une option aussi valable qu’un autre OS. Sans oublier le nombre croissant d’articles dans la presse informatique généraliste.</p>
<p>Parmi les arguments évoqués par les nouveaux convertis : le ras le bol des mises à jour inopinées, les bugs sur certains matériels, les régressions… et la joie de trouver un tout nouveau système totalement fonctionnel. Cette description en titille de plus en plus qui entrevoient alors la possibilité d’essayer.</p>
<p>Énième effet de mode ? Je ne me fais pas d’illusions, parmi ces essais, il y a une certaine proportion qui n’hésite pas à changer de système comme de chemise et repasseront sous OS propriétaire, car seul l’attrait de la nouveauté les y aura fait goûter. Néanmoins le système sort des fourrés dans une sphère plus grand public. <br />
2018 ne sera probablement toujours pas l’année du desktop Linux, mais peut-être sera-t-elle celle où Linux devient une option non idéologique ?</p>Courir librementurn:md5:69ab057a87e583979f51bb2a931e4c622017-11-27T18:01:00+01:002017-11-27T18:50:50+01:00alterlibristeMonde numériqueauto-hébergementplanet-libretestvie privée<p><img src="http://alterlibriste.free.fr/public/.runalyze_m.jpg" alt="runalyze.jpg" title="runalyze.jpg, nov. 2017" /></p>
<p>Comme je l’ai expliqué dans mes précédents billets, j’ai repris le sport et la différence par rapport à il y a dix ans, c’est qu’il est désormais de mise de bouger connecté afin de mesurer sa progression. Autant dire que le libriste qui veille à ses données se met rapidement sur la défensive, mais parfois, la voie peut être libre.</p> <p>Dès que l’on commence à faire du sport (marche, course, vélo, ...), il est de bon ton de mesurer ses performances et de quantifier tout un tas de choses (rythme cardiaque, allure, parcours, ...) et outre les smartphones/smartwatchs, la montre connectée est un must have. Et bien entendu, les géants du web et vendeurs de matériels s’empressent de pouvoir héberger ces données pour notre bien.</p>
<p>Ceux qui me lisent régulièrement savent que ce n’est pas trop mon genre et je dois dire que j’ai commencé sans rien, pas même un chronomètre. Bon au bout de quelques sorties, je voulais quand même connaître les temps, distances et éventuellement dénivellés de mes sorties. Pour cela, j’avais déjà utilisé une application qui faisait très bien l’affaire lors de sorties VTT : <a href="https://marketplace.firefox.com/app/run-bike-hike/">Run, Bike, Hike…</a>. J’avais alors les données principales nécessaires qui restaient totalement personnelles. Un classeur Calc reprenant mes activités faisant l’affaire.</p>
<p>Mais l’avantage des logiciels libres, c’est que les données sont généralement exportables et dans un format standard ; en l’occurence en .gpx. Et là, ça devient intéressant, d’autant que des projets libres s’occupent de rapatrier les données d’objets connectés sans passer par les plateformes commerciales. On trouve par exemple <a href="http://turtlesport.sourceforge.net/FR/home.html">Turtle Sport</a> qui commence à dater mais fournit des packages pour tous les OS. Et surtout, il y a le projet <a href="https://blog.runalyze.com/download-runalyze/">Runalyze</a>. C’est un projet allemand qui fonctionne un petit peu sur le modèle Framasoft : on peut héberger gratuitement nos données chez eux (et ils n’en font pas usage commercial) ou l’installer sur un serveur que l’on maintient soi-même.</p>
<p>Pour tous ceux que ça intéresse, un blog a détaillé comment <a href="https://www.jgachelin.fr/runalyze-faites-du-sport-gardez-votre-vie-privee/">installer</a>, <a href="https://www.jgachelin.fr/runalyze-prise-en-main/">utiliser</a> et <a href="https://www.jgachelin.fr/mettre-a-jour-runalyze/">mettre à jour</a> ce logiciel. <br />
Son analyse est assez pertinente : c’est libre donc ce n’est pas super beau et super user-friendly mais c’est très riche en fonctionnalités et on peut y mettre toutes les données de ses entraînements afin de voir l’évolution des performances, le niveau de forme, etc. Pour ceux qui aiment l’émulation entre amis, il est aussi possible de partager ses données et de suivre les autres.</p>
<p>Je n’ai pour l’instant fait que tester rapidement la version en ligne qui, à partir des fichiers .gpx, permet une bien meilleure analyse et une vue globale de l’entraînement que depuis le téléphone. J’ai bien sûr comme objectif de mettre mon serveur d’auto-hébergement qui s’ennuie un peu à contribution, mais je n’ai pas encore réussi à finaliser la chose (toute la doc est <a href="https://docs.runalyze.com/">là</a>).</p>
<p>Une belle surprise que l’on puisse faire du sport et de mesurer ses activités sans être obligé de passer par une plate-forme qui engrange nos données pour le meilleur et pour le pire. Avis donc à tous les sportifs libristes !</p>Interview du ministre du numérique Mounir Mahjoubi par Thinkerviewurn:md5:cb9e069d823a53997cbe72d8d456919c2017-11-10T18:42:00+01:002017-11-10T18:57:14+01:00alterlibristeMonde numériquepodcasttechnologievie privée<p><img src="https://www.tipeee.com/api/v1.0/images/1259654" alt="" /></p>
<p>Je dois avouer que depuis les élections présidentielles, je ne suis pas trop les politiques menées par les différents membres du gouvernement et ne viennent à mes oreilles que les grandes bourdes des uns et des autres ou les annonces tonitruantes qui vont tout changer.</p>
<p>Je m’étais donc peu intéressé au ministre chargé du numérique, Mounir Mahjoubi, mais les échos semblaient plutôt bons sur ses compétences. <a href="https://thinkerview.com/mounir-mahjoubi-ministre-charge-numerique/">L’interview donnée à Thinkerview</a> était l’occasion de me faire ma propre idée.</p> <p>Thinkerview se définit de la manière suivante :</p>
<blockquote><p>Qu’est-ce que ThinkerView ? <br />
"ThinkerView est un groupe indépendant issu d’internet, très diffèrent de la plupart des think-tanks qui sont inféodés à des partis politiques ou des intérêts privés." Marc Ullmann. <br /></p></blockquote>
<blockquote><p>Thinkerview a pour objectifs : <br />
– Mettre à l’épreuve les idées/discours en décelant leurs failles, leurs limites. <br />
– Écouter les points de vue peu médiatisés afin d’élargir nos prismes de lecture.<br />
– Appréhender toute la complexité des enjeux actuels et futurs de notre monde.<br /></p></blockquote>
<p>Toutes les interviews (disponibles en <a href="https://thinkerview.com/feed/podcast/">podcast</a>) que j’ai écoutées sont d’excellentes qualité et très pertinentes sur les questions posées du point de vue de ceux qui ont participé à la construction d’internet et s’interrogeant sur l’avenir du monde.</p>
<p>Il s’agit ici d’un homme politique donc le discours est beaucoup moins engagé que d’autres interviewés et il y a parfois un petit peu de langue de bois. Mais le discours est clair, le ministre n’hésite pas à déclarer son ignorance sur certains sujets et le dialogue est ouvert.</p>
<p>On n’a clairement pas affaire à un perdreau de l’année, il sait que la sécurité informatique n’est pas un jeu et a pas mal de notions importantes.</p>
<p>Comme le dit la conclusion, on n’est pas forcément de son avis : quand il parle de l’open source dont on n’aurait pas le contrôle, il devrait peut-être s’intéresser au libre, car on peut difficilement avoir plus le contrôle.</p>
<p>Mais globalement il ne dit pas n’importe quoi et semble motivé pour faire avancer les choses en discutant avec ceux qui ont des choses à proposer ou des questions pertinentes.</p>I'm not a fucking roboturn:md5:d23330d5ebbc2d3fa5c3ca501181a3152017-11-02T18:08:00+01:002017-11-02T18:12:36+01:00alterlibristeMonde numériquehumeurtechnologie<p><img src="http://extras.mnginteractive.com/live/media/site568/2014/1203/20141203_030829_1204captcha2.jpg" alt="" /></p>
<p>Un petit billet coup de gueule. Un fléau mine internet et en bons petits bétails, nous nous soumettons sans sourciller.</p> <p>Qui n’a jamais eu à écrire des lettres complètement illisibles ou sélectionner des cases contenant des voitures, des devantures ou des panneaux de signalisation ? Et de rager parce que la réponse est incorrecte.</p>
<p>Cette vérification sous le nom de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/CAPTCHA">CAPTCHA</a> a pour but de déceler si l’on est bien un utilisateur humain et non un robot prêt à spammer ou créer des comptes fantômes. L’intention est louable et celui qui s’est déjà fait spammer ne serait-ce que sur son blog reconnaît aisément l’utilité de ces vérifications. Mais si faire un calcul simple ou donner la énième lettre d’un mot est assez simple, perdre parfois plusieurs minutes pour se connecter à un compte est rageant d’autant que ce genre de test permet d’alimenter les bases de données des soi-disant intelligences artificielles.</p>
<p>Il s’agit en fait d’un <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Test_de_Turing">test de Turing</a> inversé où le but n’est pas de déterminer par un homme si une machine est différenciable d’un homme mais si un homme est différenciable d’une machine par une machine. Et à l’heure d’une intelligence artificielle louée partout, si une conversation avec une machine ne fait pas illusion bien longtemps, une machine semble, elle, avoir encore bien des difficultés à nous différencier de ses congénères. Ou alors c’est que ça arrange bien les géants du web de nous utiliser comme bétail. Il y a 3 ans, <a href="https://www.nextinpact.com/news/91233-recaptcha-google-veut-prouver-que-vous-netes-pas-robot-avec-case-a-cocher.htm">Google annonçait</a> pouvoir déterminer si on était un robot uniquement en cochant une case, c’est donc qu’il y a un hic quelque part.</p>
<p>En attendant, on se retrouve à faire les crétins pour prouver notre bonne foi, une sorte d’abêtissement, de soumission volontaire, qui ne semble pas déranger grand monde. Ça me rappelle les appareils refusant de fonctionner dans le monde de Philip K Dick. On va y arriver d’ici peu, les voitures bourrées d’électronique ne démarrent plus dès qu’un voyant s’allume. Bienvenue dans le monde où les machines nous mènent par le bout du nez. <br />
Mais je ne suis pas un putain de robot et j’aimerais bien qu’ils s’en rendent compte plus facilement !</p>Communautés d'affinités plutôt que réseaux sociauxurn:md5:b18d7597c78258194e382f9f8e20474d2017-10-09T17:49:00+02:002017-10-09T17:49:00+02:00alterlibristeMonde numérique<p><img src="http://www.autourduweb.fr/wp-content/uploads/2012/04/reseaux-sociaux.jpg" alt="" /></p> <p>Cette semaine j’ai supprimé mon compte Diaspora*. Ça faisait un moment que ça me titillait. Je n’y participais plus beaucoup mais y allais quand même au moins tous les deux jours voir les nouvelles dans mon flux des personnes et tags que je suivais. À chaque fois j’y trouvais une info intéressante et donc je remettais ma suppression à plus tard. Cette fois c’était décidé.</p>
<p>Je garderai un bon souvenir de Diaspora*, de son fonctionnement et de ses membres que j’ai appréciés durant plus de 3 ans. Ce n’est pas pour aller faire des prouts ou des cui-cui ailleurs, c’est juste que les réseaux sociaux ça prend du temps pour quelques infos intéressantes et beaucoup de choses moins pertinentes.</p>
<p>Si j’étais <a href="https://www.blog-libre.org/author/cascador/">Cascador</a> qui, sans être sur aucun réseau mais me surveillant de près, a été le premier à se rendre compte de ma désertion, je vanterais les mérites du mail. Il a raison, lorsque je veux discuter avec quelqu’un, ça reste un moyen direct mais ça reste du pair à pair avec les avantages (franc-parler) et les inconvénients (échanges à plusieurs peu approprié) que ça représente.</p>
<p>Je serai plutôt tenté de dire que pour ceux qui se lassent des réseaux sociaux (ne servant finalement qu’à faire de la vitrine, de l’apparence ou du buzz) mais qui veulent continuer à échanger à plusieurs, rien de tel que les communautés. Les forums ne sont pas morts et les dernières versions sont aussi agréables à utiliser que les réseaux sociaux. Sauf que là, on y va pour un centre d’intérêt commun : un projet, une activité, un loisir, un <a href="http://cyrille-borne.com/forum/">blogueur</a>, ... On s’y retrouve à quelques dizaines, on se connaît plus ou moins, on sait quel ton utiliser avec tel ou tel sans risquer l’humour mal compris ou la prise de tête. On y va de temps en temps et on laisse tomber lorsque l’on n’y a plus d’intérêts.</p>Culture d'étéurn:md5:1a4b147bbe06056c0454f337f5059bfd2017-07-03T16:51:00+02:002017-07-04T15:32:54+02:00alterlibristeMonde numériqueculture numériqueplanet-librepodcasttechnologie<p>A l’heure ou les villes se vident et les plages se remplissent, qu’il s’agisse de partir pour de longues vacances ou encore bosser pas mal, il faut continuer à faire le plein de podcasts et j’ai sous la main quelques bons tuyaux pour les barbus.</p>
<p><img src="http://wac.450f.edgecastcdn.net/80450F/fun107.com/files/2013/05/headphones_beach-630x408.png" alt="" /></p> <p>Avant tout, et parce qu’été rime aussi parfois avec lecture, je parlais <a href="http://alterlibriste.free.fr/index.php?post/2017/06/26/Une-BD-pour-les-vacances-%3A-Le-profil-de-Jean-Melville">la semaine dernière</a> de la BD <em>Le profil de Jean Melvil</em>, eh bien, comme par hasard, j’avais sur ma liste de livres à lire <em>Zero</em> de Marc Elsberg, ça commence tout pareil avec des lunettes connectées qui donnent plein de super informations à partir de nos données personnelles. J’ai juste commencé mais c’est bien sourcé et c’est dans la même ambiance que Black Mirror, série (une des seules que j’ai regardées) que je recommande chaudement pour imaginer comment le futur proche pourrait se profiler avec les mutations numériques en cours (<a href="https://www.youtube.com/watch?v=e0xQafnnnCg">une petite interview de l’auteur</a> qui décrit rapidement de quoi il retourne).</p>
<p>Mais revenons à nos podcasts :</p>
<ul>
<li>On va commencer par du léger parce qu’il faut bien se marrer un peu. Le podcast Studio 404 que j’ai découvert assez récemment, traite pas mal de la tech et des évolutions qu’elle engendre dans la société ; point de libre là-dedans me dira-t-on. Peu en effet, mais <a href="http://podcasts.dequaliter.com/Studio404/Studio404_Juin2017.mp3">dans le dernier épisode</a>, un des animateurs (tous plus ou moins journalistes et auteurs de chroniques de grande qualité) s’est mis à Linux (tiens, ça me fait penser à un autre journaliste, <a href="http://www.davduf.net/+-linux-+?lang=fr">David Dufresne qui raconte aussi son passage à Linux sur son blog</a>). Alors, il fait ça sur un ton très humoristique et sans ménagement pour les linuxiens pur jus, un bon aperçu de l’image que l’on donne à l’extérieur. Ça m’a bien fait marrer, le reste de l’émission n’a rien à voir mais vaut aussi le détour pour se faire une idée de ce grand podcast et de sa communauté.</li>
<li>Un peu moins léger mais pour se remettre les idées en place, une <a href="https://thinkerview.com/wp-content/uploads/videos/mp3_128k/Benjamin_Bayart_Grand_Sorcier_de_l_Internet_option_vie_privee.mp3">interview de Benjamin Bayart par Thinkerview</a> qui permet de faire un peu le ménage des différents bullshits que l’on nous sert sur la surveillance, le big data, le terrorisme, le chiffrement, le renseignement, l’intelligence artificielle…</li>
<li>Et pour finir, une émission de France Culture qui date de quelques semaines mais sur laquelle tout bon libriste se doit de jeter une oreille, <a href="https://www.franceculture.fr/emissions/les-nouvelles-vagues/regler-nos-dettes-3-ce-que-lon-doit-aaron-swartz">Les Nouvelles Vagues consacrées à l’héritage d’Aaron Swartz</a> avec l’intervention de personnes très motivées dans la défense d’un internet plus libre et ouvert (<a href="http://rf.proxycast.org/1302598767085625345/13954-24.05.2017-ITEMA_21334491-1.mp3">le podcast</a>).</li>
</ul>
<p>Bon été à tous !</p>Une BD pour les vacances : Le profil de Jean Melvilleurn:md5:2d30b669699f932f287686def4fd12712017-06-26T18:15:00+02:002017-06-26T18:15:00+02:00alterlibristeMonde numérique56Kastculture numériqueplanet-librepodcasttechnologie<p>Le <a href="http://www.liberation.fr/futurs/2017/06/22/56kast-111-les-bulles-internet-de-jean-melville_1578803">dernier épisode du 56Kast</a> était consacrée à la bande dessinée <em>Le profil de Jean Melville</em> de <a href="http://robincousin.blogspot.fr/">Robin Cousin</a>. Et comme c’est une BD en Creative Commons, ce serait dommage de ne pas partager ça avec tous les amateurs de technologies et avec ceux qui s’intéressent au devenir de nos données.</p> <p><img src="https://content.flblb.com/uploads/2017/02/Profil_Jean-COUV-480x640.jpg" alt="" /></p>
<blockquote><p>Gary travaille dans une petite agence de détectives qui semble avoir touché le gros lot : la multinationale de consulting Jimini leur demande d’enquêter sur des sabotages qui touchent le réseau internet mondial.<br />
Après Jimini Pro, logiciel de gestion et d’aide à la décision, c’est Jimini Me, application de coach à la personne sur lunettes connectées, qui va bientôt faire le buzz. Gary est peu féru de nouvelles technologies, alors que Jean, son meilleur ami hypermnésique, consacre son temps à des programmes open source aussi poétiques que politiques. Jean sent tout de suite que quelque chose ne va pas dans cette enquête...</p></blockquote>
<p>La BD est assez volumineuse (216 pages) et l’histoire est d’abord un polar mais elle traite des big data et de ce qui pourrait dès à présent en être fait à travers l’équivalent de Google Glasses qui feraient un tabac. Tout n’est pas rose ou noir, l’auteur sait faire percevoir ce que toutes les applications de quantify self et de coaching apportent aux techno-enthousiastes mais aussi ce que peuvent engendrer l’exploitation de ces données sur la vie privée.</p>
<p>Il y a également un côté hacking avec un clin d’œil au Chaos Computer Club et l’utilisation d’un Raspberry Pi pour faire tourner un système alternatif. Bref, tout libriste, défenseur des données personnelles ou penseur des mutations numériques devrait y trouver son compte.</p>
<p>La BD a été diffusée par le <a href="https://blogs.mediapart.fr/edition/bande-dessinee-le-profil-de-jean-melville">blog de Mediapart</a> avec les liens vers les PDF en CC sur le site de l’éditeur en 4 parties : <a href="https://flblb.com/wp/wp-content/uploads/2017/03/FLBLB-CCBYNC_Robin_Cousin-Profil_Jean-1_4.pdf">1</a> - <a href="https://flblb.com/wp/wp-content/uploads/2017/03/FLBLB-CCBYNC_Robin_Cousin-Profil_Jean-2_4.pdf">2</a> - <a href="https://flblb.com/wp/wp-content/uploads/2017/04/FLBLB-CCBYNC_Robin_Cousin-Profil_Jean-3_4.pdf">3</a> - <a href="https://flblb.com/wp/wp-content/uploads/2017/04/FLBLB-CCBYNC_Robin_Cousin-Profil_Jean-4_4.pdf">4</a>. <br />
Mais il est aussi possible de l’acheter ou de le conseiller aux médiathèques pour que l’auteur (scénariste et dessinateur) puisse continuer à faire d’autres bonnes histoires.</p>Ils se foutent de notre (Goo) gueule !urn:md5:a2732c3cd6026025290b573a456744492017-05-29T14:08:00+02:002017-05-29T14:08:00+02:00alterlibristeMonde numériquehumeurla Sphèrevie privée<p><img src="http://cdn.gooyait.com/uploads/google-fail.jpg" alt="" /></p>
<p>C’est en écoutant la toujours intéressante émission <a href="http://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/la-sphere/episodes/382032/audio-fil-du-samedi-27-mai-2017"><em>La sphère</em> de ce week-end</a> que j’ai appris la nouvelle reprise aujourd’hui par <a href="http://www.numerama.com/politique/261912-la-mauvaise-excuse-de-google-quand-on-laccuse-de-moins-bien-payer-les-femmes.html">Numerama</a> : suspecté d’inégalités de salaires entre les hommes et les femmes, Google refuse de fournir au département du travail américain les informations sur les salaires de ses employés car cela serait trop long et trop cher.</p> <p>Il faudrait peut-être qu’on essaie de faire le même coup pour nos prochaines déclarations d’impôts, peut-être que ça marcherait ?</p>
<p>Outre le fait que les journalistes reprennent l’argument que les 100 000 $ estimés par Google pour fournir ces informations n’est même pas une goutte d’eau dans leur budget, quelque chose d’autre me choque particulièrement : une entreprise qui prétend régir les données et la vie d’une bonne partie de la population (mail, agenda, géolocalisation, recherches, documents, ...) est incapable de fournir les données de ses propres salariés ! WTF ?</p>
<p>Soyons sérieux deux minutes, une telle firme qui gère l’algorithme le plus prisé au monde pour son moteur de recherche devrait être capable de faire ça en moins d’une heure par un de ses stagiaires sous-payé pour prouver son hégémonie ; après, qu’ils veuillent garder ces informations un peu gênantes pour eux est <a href="http://www.courrierinternational.com/article/etats-unis-voila-ce-qui-se-passe-quand-parle-des-salaires-chez-google">une autre histoire</a>.</p>
<p>Mais invoquer le fait que cela peut prendre autant de temps et d’argent pour fournir ces données revient à se montrer comme véritablement incompétent et revient à dire que toutes les données en leur possession pourtant appelées l’or noir du XXIᵉ siècle ne sont vraiment pas maîtrisées. Tous les partenaires commerciaux auraient donc intérêts à retirer leurs billes et tous les utilisateurs leurs données....<br />
... pour moi, c’est fait depuis un moment.</p>
<p>Que ce soit pour leur incompétence, leur indiscrétion ou leur misogynie, j’invite donc tout le monde à se dégoogliser au plus vite.</p>Le réel n'a pas eu lieuurn:md5:95e670dcdcec1653338261daf3dd968e2017-05-15T16:55:00+02:002017-05-15T16:55:00+02:00alterlibristeMonde numérique <p>Ma réflexion est partie de <a href="https://framablog.org/2017/05/11/quand-les-recommandations-youtube-nous-font-tourner-en-bourrique/">cet article du Framablog</a> (qui est une traduction de <a href="https://medium.com/@guillaumechaslot/how-youtubes-a-i-boosts-alternative-facts-3cc276f47cf7">cet article en anglais</a>). Il nous dit que les recommandations de YouTube favorisent largement les faits alternatifs (contrairement à une recherche directe sur le même site et plus encore sur Google). La faute n’incomberait pas aux algorithmes mais aux comportements des internautes qui aiment toujours mieux une explication alternative et complotiste à la réalité.</p>
<p>Je ne vais pas dire que cela m’étonne outre mesure mais il y a quand même de quoi s’interroger par rapport au niveau d’éducation actuel des populations. Avant, on avait les enseignants que l’on ne remettait pas trop en cause et les journalistes qui nous disaient quoi penser. Certes, ces derniers n’ont pas toujours dit toute la vérité et l’enquête est bradée sur l’autel de l’instantanéité et du sensationnel (après l’état d’urgence permanent, j’attends avec impatience les éditions spéciales permanentes, il n’y a qu’à voir comment les journalistes ont bavé une demi-journée dans l’attente d’une phrase de moins de 30 secondes pour nommer le premier ministre). Malgré tout, les journalistes ont quand même tendance à croiser leurs sources et à vérifier auprès de gens qui s’y connaissent que ce qu’ils disent n’est pas totalement faux.</p>
<p>De plus en plus de personnes s’informent désormais à partir de Facebook et de YouTube. Là, par contre, rien n’est vérifié et chaque version en vaut une autre pour quelqu’un qui n’a pas les connaissances et la culture pour trier le vrai du faux. Et on s’étonne que les fake news se généralisent ? Une <a href="https://diaspora-fr.org/posts/2787413">petite illustration</a> pour voir le niveau en math et en français (n’étant pas journaliste, je ne suis pas allé vérifier les sources mais on tombe assez facilement sur ce niveau d’analyse sur le web).</p>
<p>Chacun peut donc maintenant prétendre tout et son contraire puisque c’est passé <del>à la télé</del> sur internet. <br />
Ça me fait penser à Michel Onfray, le philosophe qu’on aime détester (le Distrowatch de la philo), un troll de compétition qui adule ou décime quelqu’un sur un détail de sa vie, mais qui permet de remettre parfois en cause la pensée dominante. Il répète à l’envi depuis plusieurs années que pour beaucoup le réel n’a pas eu lieu. Pour le coup, on ne peut que lui donner raison, et ça va s’aggraver. Même les grandes personnalités politiques peuvent affirmer le contraire de ce qui s’est passé, Trump en tête et d’autres plus proches de nous par rapport à la rafle du Vél’d’hiv dont la France ne serait pas responsable (et personne pour lui dire que la France de son programme n’y verrait pourtant aucun inconvénient).</p>
<p>Ainsi, la moindre vidéo va pouvoir nous prouver que la terre est plate...<br />
... mais tout va bien puisque le réel n’a pas eu lieu.</p>
<p><img src="https://elchapuzasinformatico.com/wp-content/uploads/2014/12/Tierra-Plana.jpg" alt="" /></p>Coincer la bulleurn:md5:116a00452f099bbc886de3ef8c00822e2017-04-10T17:24:00+02:002017-04-10T19:50:43+02:00alterlibristeMonde numérique<p>Malgré les vacances, ce n’est pas de glandouille dont je veux parler, mais de la fameuse bulle de filtre et des injonctions que l’on reçoit régulièrement d’en sortir.</p>
<p><img src="https://farm5.staticflickr.com/2604/3822861873_c6b47d8953_o.jpg" alt="" /></p> <p>Pour commencer, je dois dire que je suis totalement d’accord sur le fait qu’avoir des résultats de recherche, un flux de nouvelles, des articles ou de produits qui dépendent d’un algorithme selon les habitudes, actions passées, relations n’est pas souhaitable. Et c’est bien de cela dont il s’agit quand on parle de bulle de filtre. C’est pourquoi je n’utilise aucun réseau social de ce genre. Sur Diaspora*, j’ai (seulement mais intégralement) les posts des personnes et des tags que je suis dans l’ordre de leur parution), que mes cookies sont toujours détruits à la sortie d’une page et que les articles que je lis viennent de mon agrégateur rss : j’ai une maîtrise quasi totale de ce qui m’arrive sans avoir à subir ce que je n’ai pas choisi que ce soit en pub ou en recommandation.</p>
<p>On peut donc dire que je subis assez peu la bulle de filtre, d’autant que je n’utilise quasiment aucun outil proposé par les GAFAM. J’ai effectivement pu voir que YouTube me proposait des choses en rapport avec ce que j’avais déjà vu sur les navigateurs sans destruction automatique de cookies, ce qui est rarement le cas. De plus, j’effectue mes recherches depuis un moteur de recherche et ne vais sur ce type de site que pour un besoin particulier, pas pour enchaîner des tas de vidéos selon les recommandations qui peuvent dévier très rapidement.</p>
<p>Mais le terme de bulle semble (dans ma sphère de lecture en tout cas) s’être élargi à l’entre-soi. Oui, Diaspora* est un repère de libriste, ça tombe bien, c’est pour ça que j’aime y aller. Oui, entre blogueurs, on se renvoie la balle, on se cite, on se commente, on se critique, … Je revendique et j’approuve. Cela ne veut pas non plus dire que je ne fais que ça ; dans ma vie de tous les jours, je n’en connais aucun et pourtant j’ai des relations sociales.</p>
<p>Prenons justement le cas de la vie courante. Quelles sont les relations (avec qui on a de véritables discussions) que l’on a en général hors du foyer : la famille, les collègues et les amis. Si on les compte tous les ans et qu’on fait le différentiel chaque année, j’ai un doute qu’il y ait plus d’une ou deux personnes différentes. Pire, selon nos études et notre milieu social, on va probablement croiser toujours le même type de gens, le même strate culturelle de la population. Qu’y a-t-il de mal à ça ? Plein de gens garde leur même bande de potes depuis leurs études.</p>
<p>Personnellement, j’ai déjà eu des boulots d’ouvrier, de technicien, d’ingénieur, d’artisan, de commerçant, de fonctionnaire, d’enseignant, travaillé dans des boîtes familiales, des exploitations agricoles ou des multinationales ; j’ai donc pu brasser une partie non négligeable de la société et des milieux de travail. Mais je sais que je n’aurais jamais l’idée de la vie dans le monde de la finance, de la politique, du monde sportif ou que sais-je encore ? Qui peut connaître l’intégralité des conditions de vie ?</p>
<p>Enfin, avec les loisirs ou la vie associative, j’ai aussi l’occasion de rencontrer des gens d’âges, de métiers et de milieux différents. Je ne dis pas que je comprends tout de leur vie ou suis d’accord avec leurs idées mais j’essaie de les écouter et de comprendre leur point de vue tout en partageant le mien.</p>
<p>Alors, cette histoire de sortir de sa bulle numérique, bah non ! C’est moi qui me la suis créée. Je me la façonne tous les jours et je n’ai aucunement envie de la remplir de ce que je ne souhaite pas y mettre. Mon internet n’est pas mort, il est tel que je le veux. Je n’y mets que les gens qui me semblent intéressants, je n’y regarde que ce qui me plaît. Quand ça me gave, je le fais disparaître. Bien sûr qu’il y a d’autres avis et beaucoup de trucs moches mais à quoi bon y porter attention si ce n’est augmenter encore leur importance par ma simple audience ?</p>
<p>Et dans ce qui me plaît, j’essaie d’apporter ma petite pierre en y partageant mes réflexions et en échangeant avec ceux qui m’apportent quelque chose. Comme je le fais ici... au cœur de ma bulle.</p>Mort ou faire ?urn:md5:9ceaa18f9057d039d6f47ead265213942017-01-08T20:36:00+00:002017-01-08T21:04:01+00:00alterlibristeMonde numérique <p>La semaine dernière, une saine émulation blogosphérique a eu lieu autour du billet <a href="https://www.blog-libre.org/2017/01/02/mortifere/">Mortifère</a> (bonjour l’ambiance) du gars Cascador qui nous dit en avoir marre de bloguer parce que son internet est mort. <br />
A cela <a href="https://cyrille-borne.com/blog/index.php?article2710/courage-coupez-tout">Cyrille lui répond</a> que pour être cohérent, il faut carrément arrêter d’utiliser internet et se réfugier dans le Larzac, <a href="http://arpinux.org/home/article71/tu-raccroches-je-m-accroche">Arpinux dit</a> que lui continuera à l’ouvrir autant que possible et <a href="https://cheziceman.wordpress.com/2017/01/04/blog-couper-le-net-en-quatre/">Iceman</a> a élargi le sujet jusqu’au transhumanisme. Tout ce petit monde, moi y compris, avons débattu de tout ça dans les commentaires des uns et des autres en parlant déconnexion, surveillance, c’était mieux avant et tout le toutim.</p>
<p>Moi, qui suis sur un mode un peu plus <em>slow</em> j’arrive un peu après la bataille pour en remettre une couche (et mettre un peu plus la pression sur Cascador qui n’aime pas trop le feu des projecteurs mais shoote dans toutes les fourmilières qu’il trouve) mais surtout pour parler du vrai sujet : pourquoi arrêter de bloguer ?</p>
<p>Les débats ont surtout porté sur la surveillance en partant du constat qu’internet a changé et en mélangeant sans nuance le fait que son contenu est moins bon et que notre utilisation est surveillée.</p>
<p>Pour commencer et sans vouloir trop entrer dans les propos philosophiques, à partir du moment où l’on se dit que c’était mieux hier, c’est qu’on vieillit parce que avant quand on était jeune, on disait ce sera mieux demain (quand j’aurai plus de droits, d’argents, de capacités, …) puis la vie nous rattrape et on fait ce qu’on peut pour trouver du boulot, avoir des relations sociales, éventuellement des gamins et une fois qu’on sort la tête de sous l’eau, on se dit que c’était mieux avant. Sauf que l’on ne se souvient plus que de certains aspects positifs passés et qu’on ne voit que les aspects négatifs actuels.</p>
<p>Ceci dit, oui internet a changé sur plusieurs points :</p>
<ul>
<li>il n’est plus l’apanage des personnes ayant un certain bagage technique, financier ou culturel qui l’ont préservé les foules vulgaires et haineuses durant le XXᵉ siècle. Depuis 15 ans, tout le monde peu déverser sa haine et ses théories vaseuses sans aucune barrière. Pour autant, d’aussi loin que je connaisse le réseau mondial, il y a maintenant 20 ans, j’y ai toujours vu des trolls et des discussions sans fin avec point Godwin inévitable. C’était vraiment mieux avant ?</li>
<li>le commerce en ligne a envahi l’espace virtuel. Il y a bien eu une bulle internet qui a éclaté parce que tout le monde a misé sur du vent mais ensuite, le commerce s’y est développé comme sur tous les territoires où l’homme met les pieds. Du coup la publicité est omniprésente, les contenus sont parfois biaisés pour faire de la publicité cachée ou ne pas froisser les annonceurs. Les bloqueurs de publicités sont donc devenus indispensables. Pour autant, je me souviens que dès mes premiers abonnements internet, les bandeaux publicitaires s’invitaient déjà partout pour s’assurer un peu de surf sponsorisé, un mail ou un hébergement gratuit. Les médias papiers, mis à part les rares indépendants, ont toujours agit de la même manière bien avant internet. C’était mieux avant ?</li>
<li>bien sûr, pour nous proposer les publicités qui ont le plus de chance de nous intéresser ou nous proposer des services plus pratiques, on épie nos moindres clics et nos comportements sont engrangés chez de nombreuses compagnies pour être revendus à qui le désire. Nos boîtes aux lettres n’ont-elles pas été truffées de courriers publicitaires, de gains miraculeux et de propositions alléchantes pour des abonnements à tel ou tel magazine bien avant l’émergence d’internet ?</li>
<li>mais bien entendu, la surveillance gouvernementale est sans précédent, toute notre vie leur appartient, Big Brother n’est plus une hypothèse. Sauf qu’on a toujours fourni à nos administrations tout ce qu’elles désiraient pour obtenir nos papiers, être en règle avec les impôts, avoir droit à des allocations. Bon elles commencent tout juste à croiser tout ça sans se prendre les pieds dans le tapis et maintenant que tout est informatisé, c’est un peu plus facile, mais même si on peut maintenant être tracés, enregistrés et analysés 24h/24, la quantité de données est telle (sans être forcément exploitable en l’état) qu’il faut pour en tirer quelque chose un ciblage particulier et donc une raison de le faire. Et les écoutes, mises sous surveillance et autres enquêtes ne datent pas d’hier même si elles nécessitaient plus de moyens humains et moins invisibles que maintenant.</li>
<li>comme désormais toute notre vie se concentre sur le réseau, tous les travers s’y reportent également. La différence avec la vraie vie, c’est qu’on est plus confortable derrière son écran pour déverser sa haine. Mais que celui qui décide de tout remettre dans des relations humaines ne se fasse pas trop d’illusion, ce que l’on ne dit pas en face, on le dit dans le dos et l’être humain ne se lasse pas de manipuler, de médire, de s’attirer les honneurs... Est-ce vraiment mieux IRL ?</li>
</ul>
<p>Finalement, pour éviter tous ces désagréments, le plus facile est de tourner le dos à tout ce qui ne nous convient pas : ne pas converser avec ceux qui ne savent pas entendre un argument contraire, masquer les publicités, avoir une certaine hygiène numérique et plus (chiffrement) si affinité, choisir ses sources d’information, ne plus fréquenter les réseaux sociaux (ou les personnes) qui ne nous plaisent pas, ne nous montrent que de la colère ou des informations que l’on ne préfère pas avoir (quand elles ne sont pas fausses). Bref, quitter la bulle que veulent créer pour nous les grands piliers d’internet pour recréer la bulle que l’on a choisie en sachant ce qu’elle est et ses raisons d’être.</p>
<p>Mais avec tout ça, je n’ai toujours pas parlé de pourquoi arrêter de bloguer. Peut-être bien parce que ça n’a aucun rapport. Ce n’est pas parce que ce qu’internet est devenu nous dégoûte que bloguer n’a plus de sens. Exception faite si notre blog subit les assauts répétés de la haine, de l’oppression, de la publicité, des menaces, des attaques, … ce qui n’est pas le cas dans notre exemple. Au contraire, Cascador parle de ce qu’il aime, de ce qui l’interroge, des sujets bien loin de l’intérêt des politiques ou des publicitaires, bien peu signifiants pour la majorité de la population, et prend plaisir à en débattre de façon courtoise. Bref, là où il crée un bout d’internet plus intéressant que ce dont il ne supporte plus, il préfère jeter l’éponge. C’est un peu dommage puisque ça permet à ce qu’il critique de devenir encore moins bien. C’est un peu comme si un cinéaste arrêtait de faire ses films d’art et d’essai sous prétexte qu’il y a trop de blockbusters alors qu’il a la possibilité de montrer les choses de son point de vue et que cela peut encore intéresser un certain public.</p>
<p>Personnellement, les raisons qui pourraient me faire arrêter de bloguer, pour avoir connu un <a href="http://alterlibriste.free.fr/index.php?post/2015/04/28/Blog-en-l%C3%A9thargie">passage à vide</a>, seraient principalement le manque de temps et surtout le manque d’inspiration. C’est sûr que lorsque l’on ne <em>croit</em> plus en l’informatique et en internet (<em>"courage mon fils, le chemin du croyant est parsemé de périodes de doute"</em>), on est un peu moins inspiré par le sujet. Pourtant, cette raison n’est jamais abordée. Quand on a perdu toute confiance et attirance pour l’informatique, ce n’est pas seulement arrêter de bloguer qu’il faut faire, c’est aussi arrêter de lire les écrits des autres et d’en faire la promotion, voire penser à sa reconversion lorsque notre boulot en est le centre. Mais peut-être vois-je là des incohérences qui n’ont pas lieu d’être ?</p>
<p>Tout ce que je dis, c’est que si un domaine nous tient à cœur mais dont l’évolution nous déçoit, il faut continuer de faire en sorte qu’il évolue dans le sens qu’on aimerait qu’il évolue ou le quitter tout simplement. Et quand les autres nous disent que ce qu’on fait va dans le bon sens, c’est que ce que ça ne sert pas à rien. Ce n’est pas en continuant à regarder les problèmes dans le monde qu’on l’améliore mais en faisant. <a href="https://www.blog-libre.org/2016/02/21/faire/">Faire</a> ?</p>De quelle intelligence parle-t-on ?urn:md5:7cfadf81dd6778c8ec0666262cbc2f912016-11-28T15:39:00+00:002016-11-28T15:51:36+00:00alterlibristeMonde numériquetechnologie <p>J’ai toujours eu un problème avec le terme d’intelligence artificielle. Enfin, surtout depuis quelques années.<br />
Avant, on parlait d’IA dans les jeux et on s’en accommodait bien, en la critiquant d’ailleurs le plus souvent pour dire qu’elle était un peu trop caricaturale et facile à tromper, dans les jeux de tirs par exemple, ou au contraire pour dire qu’elle était un peu trop difficile à battre ; c’est le cas dans n’importe quel jeu de réflexion ou même de course puisqu’une trajectoire parfaite est beaucoup plus facile à calculer par une machine qui à tous les paramètres sous la main, tandis que nous n’agissons que de façon empirique.</p>
<p>Bref, là n’est pas la question. Elle n’est pas non plus dans le fait qu’une machine ait battu le meilleur joueur de tel ou tel jeu de réflexion comme beaucoup s’en sont émus pour les échecs et plus récemment pour le jeu de Go. Même les premiers ordinateurs étaient capables de me battre et c’est simplement parce que la capacité de calcul et de prédiction des coups suivants sont bien plus grandes que la plupart des humains qui ne pratiquent pas à un haut niveau.</p>
<p>Ce qui m’embête plus, c’est que l’on commence à nous parler d’intelligence à tous les étages, téléphones, voitures, maisons, villes, réseaux, tout deviendrait intelligent, sans compter les algorithmes, résultats de recherche et timelines des fils d’actualité.</p>
<p>Qu’ont-ils de si intelligents ? Ils savent reconnaître des objets, images ou situation et faire des choix qui seraient les bons. Oui mais bon pour quoi ? Mieux nous informer ? Mieux nous protéger ? Mieux nous faire consommer ?</p>
<p>Mais reprenons depuis le début, qu’appelons-nous intelligent et à quoi l’appliquons-nous ? Pour faire bref, en français, il s’agit avant tout d’une faculté de comprendre, contrairement à l’anglais où c’est plus une perception de l’information à partir de renseignements. C’est en comparant les définitions de Wikipédia dans ces deux langues que j’ai pris conscience de cette différence. D’ailleurs, n’oublions pas qu’une <em>intelligence agency</em> est un service de renseignement.</p>
<p>C’est probablement cet aspect qui me titillait : une machine qui reconnaît un chat sur une image n’en fait pas quelque chose d’intelligent dans le sens de la compréhension, seulement dans le sens de la perception de son environnement. Certes, c’est la première étape pour avoir un comportement intelligent puisqu’elle permet de décider de l’action à faire à partir de la situation.</p>
<p>Autre chose liée au langage, on traduit par intelligent tous les smart-machins (<em>phone</em>, <em>grid</em>, <em>city</em>, ...) alors qu’intelligent peut être traduit en anglais par plusieurs mots :</p>
<ul>
<li><em>smart</em> qui peut vouloir dire intelligent, élégant, sage</li>
<li><em>clever</em> qui signifie astucieux, intelligent, ingénieux</li>
<li><em>intelligent</em> qui veut dire intelligent mais au sens de compréhension de son environnement comme on l’a vu</li>
<li><em>bright</em> qui se traduit par brillant, intelligent</li>
</ul>
<p>En français, j’ai l’impression qu’on a plutôt tendance à utiliser intelligence au sens de l’anglais <em>clever</em> alors que tous les appareils dits intelligents le sont au sens de <em>smart</em>.</p>
<p>Alors ensuite, on peut parler de la nouvelle tendance de l’apprentissage profond et des réseaux de neurones qui permettent à un système d’apprendre à partir d’exemples et d’évoluer en fonction des situations rencontrées. Ce qui ferait de plus en plus ressembler ces systèmes à de l’intelligence. Je ne suis pas un expert et je ne me suis pas plongé dans les détails de la technique. Ce que j’ai retenu c’est que ces techniques ont permis de grandes avancées mais qu’on reste encore très loin d’une véritable intelligence dont on ne comprend d’ailleurs pas encore vraiment le fonctionnement (en partie basée sur la reconnaissance et l’exemple mais surtout sur une prédiction de l’avenir à court terme, chose dont une machine n’est pas encore capable).</p>
<p>L’intérêt de l’intelligence est en effet de faire les bons choix devant une situation donnée afin d’abord de ne pas mourir puis d’accroître sa qualité de vie (nourriture, confort, etc.) et derrière tout cela des millénaires de sélection naturelle, d’instinct de survie, etc. Chose difficilement compréhensible pour une machine et qui n’intéresse pas forcément les grandes compagnies dont l’instinct est plutôt d’augmenter les profits (tien, ça s’appelle l’intelligence économique, paraît-il).</p>
<p>Bref, tout ça n’est pas encore très clair mais gardons-nous de croire que la technologie nous dépasse et que nous ne pourrions plus nous passer d’elle. Si elle a des capacités de calculs qui peuvent nous aider et qu’elle se trompe moins dès lors qu’elle a tous les facteurs en mains, moi je préfère gérer moi-même la plupart des choses qui m’incombent : mes goûts, mes préférences, mes itinéraires, mon thermostat, etc. n’en déplaise à Google qui n’est intelligent que par les données qu’il possède sur ses utilisateurs.</p>Développeur tout puissant ou pisseur de code ?urn:md5:1c08f7551d8f9b16f93c3d6ac03ae8682016-11-15T17:04:00+00:002016-11-15T17:24:47+00:00alterlibristeMonde numériqueplanet-libretechnologie <p>D’un côté on nous présente les développeurs comme les maîtres du monde, ceux qui tiennent les rênes des sacro-saints algorithmes tous puissants qui régissent l’univers, de l’autre, dans le monde de l’informatique la même personne est un pisseur de code placé en mission par un marchand de viande. Plus qu’un avis tranché sur la vérité qui doit se trouver quelque part entre les deux, je voulais partager cette constatation afin que chacun puisse se faire sa propre idée.</p>
<p>Tous ceux qui connaissent un peu l’informatique que ce soit à titre de loisir ou professionnel savent à quel point on peut passer pour des extra-terrestres pour ceux qui n’y comprennent rien. On ne cesse de rabâcher dans les médias que le numérique est partout et gère toute notre vie, si les non-utilisateurs se résument à une frange de plus en plus faible de la population, la proportion de ceux qui comprennent comment cela fonctionne ne semble pas augmenter même (et surtout) parmi les jeunes qui n’ont jamais eu à taper une ligne de commande pour faire démarrer un jeu ou un logiciel (et comprendre pourquoi ça ne marchait pas).</p>
<p>Alors forcément, quand on ne comprend pas, on remet (littéralement) sa vie entre les mains de ceux qui comprennent et font tourner. On en serait presque arrivé au point où "l’informaticien" serait le guérisseur, le prêtre ou le chaman des civilisations anciennes. Celui qui sait et peut faire quelque chose pour notre sort. Mais je m’égare du sujet principal, le code. Pour avoir exercé dans le métier quelques années, j’ai un peu vu l’envers du décor. On nous parle de génies qui créent des révolutions ou des empires (tous les systèmes d’exploitation et services ont le leur) mais cela vient souvent uniquement de l’idée géniale de départ et de la façon de la mettre en place.</p>
<p>Si certains développeurs se font plaisir à monter de nouveaux projets et d’autant plus dans le monde du logiciel libre où cela peut être à leurs heures perdues et mis à disposition de tous, le boulot en lui-même n’est pas toujours palpitant : trouver des bugs, apporter des modifications ou des améliorations, essayer de tout faire tenir ensemble jusqu’au moment où il faut tout réécrire parce que les nouvelles fonctionnalités ou les nouveaux outils nécessitent une refonte complète.</p>
<p>Lorsque je suis entré dans ce métier (au début des années 2000), c’était après quelques mois de formation afin d’aller faire les modif nécessaires dans les systèmes obsolètes mais toujours utilisés par les grandes entreprises (et pas des moindres puisqu’elles étaient les premières à avoir informatisé leur production dans les années 70-80 comme les industries ou les banques) afin de pouvoir passer à l’Euro. Est-ce que cela a changé ? Pas sûr puisque maintenant des écoles comme Simplon.co transforment en quelques mois un chômeur en développeur d’appli mobiles. Les objectifs ont changé mais il y a toujours des besoins à pourvoir pour pisser du code.</p>
<p>Hormis quelques développeurs plus géniaux que d’autres qui trouvent des algorithmes bien chiadés, le code se résume à utiliser des morceaux qui font déjà ce qu’on souhaite, à accéder à des bases de données, à faire des tests pour garder celles que l’on souhaite, à faire des tris, à calculer, à afficher, à enregistrer dans les bases... reste ensuite à tester pour voir si ça fait bien ce qu’on veut.</p>
<p>Car il ne faut pas se leurrer, ce genre de boulot, s’il requiert de reconvertir en quelques mois des gens qui cherchent du boulot, c’est qu’il n’est pas intéressant (techniquement et/ou financièrement) pour les développeurs fraîchement émoulus des écoles spécialisées et qui ne jurent que par d’autres technologies (dont l’espérance de vie ne dépassera peut-être pas la décennie). Et lorsque l’on commence à bien se débrouiller pour faire de la maintenance et un peu de développement, on passe vite au niveau architecture : écrire ce que d’autres devront coder. Si on le fait correctement, ça prend autant de temps que de le faire en code, sauf qu’on n’a pas à le tester et voir qu’on avait oublié un ou deux détails qui compliquent les choses, nécessitent des contournements, voire ne marchent pas (à non, cette donnée-là n’est plus renseignée, on fait autrement).</p>
<p>Finalement, les développeurs (ainsi que les administrateurs systèmes) sont comme les artisans : plombiers, électriciens, mécaniciens... Ils ouvrent le capot pour voir ce qu’il y a dessous et pour brancher ou réparer des tuyaux, des fils ou des moteurs. Ils ont un savoir-faire et une compréhension pour savoir comment ça doit marcher et trouver où il faut intervenir. Cette capacité, tout le monde ne l’a pas et n’en a pas besoin au quotidien, il faut juste que ça marche et que chacun fasse son boulot. Mais elle n’est pas plus ésotérique ou plus compliquée (sauf qu’elle est dématérialisée puisque numérique). Et quand l’artisan monte en expérience, il fait les devis (parce qu’il sait ce qu’il faut faire et la complexité de la chose) et il supervise et/ou fait faire par ses ouvriers. Il est bon car il sait comment ça marche et a une vision d’ensemble ; il saura détecter là où il y aura des problèmes et comment corriger un problème.</p>
<p>Alors, certes, le codeur fait des choses dont dépendent la plupart de nos activités quotidiennes mais au même titre que les artisans. Ils n’ont ni à être loués ni à être dénigrés, on a besoin d’eux si on ne sait pas faire. La question ensuite est de savoir à quel point on dépend d’eux et les technologies que l’on utilise pour savoir si elles sont ouvertes ou pas. Changer un phare sur une voiture devient parfois une véritable épreuve tout comme modifier un paramètre de son environnement de bureau. Peut-être que ça mérite réflexion ?</p>Blogs en https, c'est bien mais...urn:md5:6bf851023943d6f2a2a5c9d84bf7ce9d2016-10-17T17:21:00+01:002016-10-18T07:43:49+01:00alterlibristeMonde numériqueauto-hébergementhumeurplanet-libre <p>Encore un billet dans lequel je ne vais pas aller dans le sens du vent. Car si le https est à étendre petit à petit à l’ensemble du web, encore faut-il que cela soit fait correctement.</p>
<p>L’année 2016 a vu l’arrivée de certificats libres et gratuits grâce à Let’s Encrypt et ce fût le moyen de mettre en place le https sur les sites personnels à peu de frais. En effet, auparavant, il n’y avait comme possibilités que le passage à la caisse,un peu onéreux, ou l’auto-certification, chose peu appréciée par les navigateurs qui ne considèrent pas cela comme un gage de sécurité suffisant.</p>
<p>Je ne vais pas revenir sur l’intérêt de la communication en https, mes lecteurs doivent être au courant, mais en bref, il s’agit simplement de mettre en place une connexion sécurisée avec un site afin que les échanges entre celui-ci et l’utilisateur soient chiffrés. Le cadenas vert avant l’adresse du site témoigne de cette sécurité. Bien que certains politiques à la ramasse condamnent tout chiffrement, il est absolument indispensable pour tout échange bancaire et commercial afin que les numéros de compte ne se baladent pas dans la nature. En ce qui concerne les connexions aux données personnelles (qu’elles soient en cloud ou auto-hébergées), ce protocole https me semble également plus que recommandable (et c’est ce que je me suis empressé d’utiliser pour tous les services mis en place sur mon serveur personnel).</p>
<p>On en vient maintenant à la question des blogs. Au détour de commentaires sur le blog de <a href="https://cyrille-borne.com/blog">Cyrille</a>, j’avais innocemment posé la question de l’intérêt de chiffrer des échanges qui seront en principe rendus publics (billets ou commentaires). Pour ma gouverne, j’avais appris que cela permettait de se connecter à l’administration du site sans faire passer les identifiants en clair. Certes. <a href="https://blog.genma.fr">Genma</a> (qui va finir par croire que je lui en veux) avait aussi insisté sur le fait que le chiffrement des échanges évite de pouvoir nous tracer lorsque l’on consulte des articles pouvant révéler des informations sur nos tendances politiques, sexuelles, ou autres choses que l’on aurait à cacher en cas de changement de régime politique par exemple.</p>
<p>À vous de juger de la pertinence de ce dernier argument, il est pour moi valable pour des sites généralistes ou d’information (presse, wikipédia, ...) mais pour ce qui est des blogs, même si on ne sait pas ce qui transite entre le blog de Genma et moi, ça parle sans doute de sécurité informatique, si en plus les flux rss sont relevés régulièrement et que cela fait longtemps, c’est que je m’intéresse à ce sujet sur le fond. Si quelqu’un consulte son site depuis peu et a eu beaucoup d’échanges, c’est qu’il s’intéresse à mettre en place des outils pour avoir des communications sécurisées, espérons qu’il passe vite à TOR et qu’il ne soit pas classable parmi les auto-radicalisés sinon les boîtes noires risquent de le repérer.</p>
<p>Bref, l’intérêt du https pour les blogs et petits sites perso est assez relatif pour les visiteurs (même s’il est à encourager). Lorsqu’il est permis par l’hébergeur, il n’y a aucune raison de ne pas le faire car c’est facile (une case à cocher) et en principe bien fait. Pour ce qui est de la certification par Let’s Encrypt par exemple, ce n’est pas aussi évident mais on finit par trouver la bonne commande et éventuellement à <a href="https://moutonlibre.net/blog/?d=2016/04/30/10/33/15-sachez-quen-venant-ici-vos-communications-sont-mieux-protegees-que-sur-le-site-de-votre-banque">peaufiner les choses</a> afin que cela soit bien fait.</p>
<p>Là ou le bats blesse, c’est qu’il faut penser à renouveler les certificats et là, je dirais que c’est un peu l’hécatombe. Pourtant, avec la commande que j’ai utilisée, à savoir (remplacer -.- par des doubles tirets que le blog prend pour du <del>barré</del>) : <br />
<code>letsencrypt-auto certonly -.-server https://acme-v01.api.letsencrypt.org/directory -.-standalone -d <domain name=""> -.-renew-by-default -.-agree-tos -.-email <your email="" address=""></code> <br />
je suis prévenu par mail une vingtaine de jours avant l’expiration et ensuite, il me suffit de faire : <br />
<code>sudo systemctl stop apache2</code> <br />
<code>cd ~/letsencrypt</code> <br />
<code>sudo ./letsencrypt-auto renew</code> <br />
<code>sudo systemctl start apache2</code> <br />
Pour renouveler tous les certificats présents sur la machine (parce que j’ai fait des sous-domaines pour les services). Ça m’a pris 10 minutes pour trouver la procédure la première fois, les suivantes ce sera quelques secondes et les plus pointilleux auront mis en place un script d’automatisation qui se lancera à intervalle régulier.</p>
<p>Pour les autres qui ont été attirés par le https parce que c’est bien il faut le faire mais n’ont pas trop suivi la chose ensuite ou laissent un peu traîner les choses, on tombe là-dessus : <br />
<img src="http://alterlibriste.free.fr/public/Capture_du_2016-10-17_16_12_10.png" alt="Capture_du_2016-10-17_16_12_10.png" title="Capture_du_2016-10-17_16_12_10.png, oct. 2016" /></p>
<p>Et là, le lecteur lambda va passer son chemin voire sans doute avoir peur que sa machine ne se fasse véroler. Quand on sait de quoi il s’agit, on passe outre en autorisant malgré tout la connexion (moyennant 3 clics quand même) mais je pense que c’est assez rédhibitoire pour beaucoup de monde. Plus gênant, les flux rss vont tomber en erreur, les lecteurs abonnés ne vont plus pouvoir lire les nouveaux articles et en tant qu’administrateur du Planet-Libre je vois passer plein de sites qui tombent en erreur à cause de cela et sont désactivés après une semaine donc encore une perte potentielle de lecteurs et il faut demander à réactiver le flux une fois que le certificat est renouvelé.</p>
<p>Ma conclusion est qu’il faut aller vers une sécurisation des connexions mais pour ce qui est des blogs, l’intérêt est limité. Lorsqu’on en prend la voie, il faut faire les choses dans les règles de l’art et s’y tenir sinon il vaut mieux considérer ses écrits comme rapidement hors de vue pour les lecteurs potentiels. <br />
Et en plus ça casse franchement les pieds de tomber sur ce genre d’alerte, non ?</p>Comment apprend-on ?urn:md5:c974d0e1ba4e9db74da3202027ce890a2016-10-03T14:58:00+01:002016-10-03T14:58:00+01:00alterlibristeMonde numériqueculture numérique <p>Cyrille partageait dans ses <a href="http://cyrille-borne.com/blog/index.php?article2610/generation-z">derniers</a> <a href="http://cyrille-borne.com/blog/index.php?article2611/generation-z-suite">billets</a> les difficultés d’apprentissage des jeunes générations et le défi que cela représente pour l’enseignant de s’adapter à leur mode de fonctionnement. Du coup, j’ai voulu pousser un peu la réflexion par le bout de ma lorgnette.</p>
<p>Mon plus grand garçon va avoir dix ans. Depuis qu’il est tout petit, il est entouré de bouquins, qu’il adore, on lui a raconté et fait écouter des centaines d’histoires qu’il adore. Pourtant, il déteste lire. Il ne fait que regarder les images des livres ou revues qu’il a, même sur des sujets qui le passionnent. Je n’arrive pas à comprendre. Par contre, comme tous les jeunes actuels, les vidéos YouTube, il n’y a pas de problème, il peut en regarder à la file sur tous ses sujets de prédilection.</p>
<p>Est-ce que c’est générationnel, est-ce que maintenant tout apprentissage doit passer par la vidéo ou n’a pas d’avenir ? <br />
Je dois dire que je suis assez partagé.</p>
<p>On nous vend désormais de la formation en ligne avec des MOOC qui vont révolutionner notre apprentissage, personnellement je n’y crois pas trop. En tant que fervent adepte du podcast, je préfère écouter un cours magistral en faisant autre chose que de rester planter devant une vidéo apportant un concentré dopé au marketing.</p>
<p>Des vidéos justement que je regarde peu. Tous les Youtubeurs qui parlent comme des hystériques me sortent par les yeux, même les mieux intentionnés nous servent une bouillie prémâchée de ce qu’ils veulent nous faire penser sur un sujet. Ça ne remplace à mon avis pas une recherche personnelle sur un sujet à l’aide de documentation contradictoire et allant un peu plus dans les détails. Mais on me rétorquera que justement, on ne peut pas se documenter sur tous les sujets et ça nous donne un aperçu rapide sur des sujets que l’on ne connaît pas. Eh bien moi je préfère ne pas avoir de résumé prêt-à-penser et garder mon ignorance sur les sujets qui ne m’intéressent pas ou me faire ma propre idée lorsque cela m’intéresse.</p>
<p>Pourtant, il y a quand même certaines vidéos que je regarde dans un but bien précis : les tutoriels. Et c’est là où on en vient à l’intérêt de ce support et à une meilleure compréhension du comportement des enfants. Quelques exemples personnels qui me viennent à l’esprit : comment ouvrir un laptop clipsé de partout, comment avancer dans un jeu vidéo sur lequel on est coincé, comment jouer à un jeu de société dont la notice semble incompréhensible tellement il y a de sortes de cartes, comment faire telle activité manuelle, comment s’améliorer techniquement dans un sport, etc.</p>
<p>Dans tous ces cas, la vidéo est la meilleure façon d’arriver à comprendre comment il faut faire en quelques minutes alors que l’on pourrait encore échouer pendant des heures. Et cela me rappelle que ce que j’ai appris à faire, je l’ai vu. Mon père se plaignait que mon grand-père ne le laissait jamais faire et faisait toutes les activités manuelles à sa place sans lui faire confiance pourtant il sait faire un tas de chose (il sait quasiment monter une maison de A à Z) et je parie que c’est parce qu’il les a vu faire. Je sais réparer une chambre à air parce que j’ai vu mon grand-père faire. Lorsque j’ai acheté ma maison et qu’il a fallu faire des travaux ou entretenir le jardin, j’ai su m’y mettre faire parce que les souvenirs me sont revenus de la façon de s’y prendre. Non seulement, avoir vu faire nous fait prendre conscience que c’est possible et nous donne une idée de la façon de procéder.</p>
<p>Finalement, est-ce que cet apprentissage par la vidéo n’est pas du même ordre de ce que nos parents/maîtres/amis/profs nous ont appris en nous montrant ? <br />
La seule différence, c’est que pour faire bien, il faut qu’il y ait quelqu’un qui nous montre nos erreurs et les façons de mieux faire. C’est sans doute là que se situe la place de l’enseignant et que n’apporteront jamais les vidéos. <br />
Enfin, cela ne concerne que les apprentissages manuels ou démonstrations illustrées, les connaissances théoriques, l’histoire ou la littérature, n’ont pas grand-chose à gagner à être mis en images.</p>Est-ce que j'ai une tête de pirate ?urn:md5:f187a711bd6afc23a89150d68c5d502f2016-09-26T15:16:00+01:002016-09-26T15:16:00+01:00alterlibristeMonde numériqueParole de Tuxplanet-librepodcast <p>Régulièrement, on entend parler dans les médias de pirates et de hackers, souvent au grand dam de <a href="http://pixellibre.net/2016/09/hackers-lol-canular-a-paris-nawak/">ceux qui se sentent concernés</a> alors que ces termes sont utilisés à mauvais escients et pour montrer du doigt les grands méchants de l’internet.</p>
<p>Dans l’émission la sphère (dont <a href="http://alterlibriste.free.fr/index.php?post/2014/12/01/Podcasting-%3A-La-Sph%C3%A8re">je vente régulièrement les mérites</a>) de <a href="http://ici.radio-canada.ca/emissions/la_sphere/2016-2017/archives.asp?date=2016-09-24">cette semaine</a>, il en est également question mais pour en regarder d’autres facettes et notamment celle représentée par le Parti Pirate.</p>
<p>En écoutant cette émission, on apprend notamment qu’en Islande, ce parti est en très bonne position pour les prochaines élections et pourrait prendre en main les rênes du pays. Chose dont on ne parle pas en France. Même pas dans la sphère hacker/libriste/défenseurs du web.</p>
<p>Outre le fait que le nom est le meilleur qu’on ait pu choisir pour faire fuir l’honnête électeur, je n’ai personnellement pris connaissance des revendications et programmes de ce parti qu’à l’occasion du feu-podcast Parole de Tux <a href="https://web.archive.org/web/20160414050811/http://www.captainposix.net/podcast/ParoleDeTux21.mp3">dans lequel était invité Ploum</a> qui présentait le parti pirate belge (en plus de ses activités libristes lors de l’émergence d’Ubuntu). En France, son existence n’est jamais évoquée hormis pour cité les déboires de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Julia_Reda">Julia Reda</a> a qui on a fait croire que son rapport sur le droit d’auteur au parlement européen allait <a href="https://www.april.org/europe-une-surcouche-de-regles-retrogrades-en-guise-de-reforme-du-droit-d-auteur">changer quelque chose</a>.</p>
<p>Pourtant, si on prend la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_pirate_(France)">fiche Wikipédia française du parti pirate</a>, on peut lire que ses objectifs sont : <br />
<q>la protection de la vie privée, la réforme du droit d’auteur et la lutte contre les monopoles privés. Le programme aujourd’hui s’est développé, toujours en suivant les mêmes principes de protection des droits fondamentaux et du renforcement de la démocratie. Il concerne maintenant les droits fondamentaux, la vie privée, l’indépendance de la justice, la protection de la communication, la transparence de la vie politique, la réforme du droit d’auteur, et mêmes quelques éléments d’écologie</q></p>
<p>Autrement dit, des organismes comme la Quadrature du Net ou la <a href="https://www.ffdn.org/fr">FFDN</a> devrait être pleinement engagés dans le même sens et plutôt que de se cogner aux murs de la technocratie ou de la justice, chose que je soutiens, peut-être devraient-ils essayer d’avancer vers une nouvelle forme de société ? De même, des mouvements comme Nuit Debout étaient directement dans cette mouvance de réinventer la démocratie… et puis plus rien. Et on va se taper une bonne campagne présidentielle bien classique qui aboutira au pire de ce que l’on n’a jamais eu en ne se fixant que sur ce qui fait peur (chômage, étranger, crise, …).</p>
<p>Alors forcément, les mauvaises langues diront que si déjà pour des libristes comprendre l’idée du parti pirate c’est galère, on n’est pas près de faire adhérer le public de TF1. Et que si dans ces partis horizontaux c’est autant le bordel que pour les logiciels libres (haut-lieu du fork et du troll), ça ne doit pas être triste. Pourtant, pour moi l’idéal du logiciel libre cache aussi un idéal de société même si certains considèrent que cet idéal a une tendance gauchiste et d’autres que cela ne doit rester que technique sans aller vers le politique.</p>
<p>Sans vouloir vanter une tendance politique plus qu’une autre, je crains juste que le grand perdant soit le débat d’idées et la réflexion sur les directions prises par nos sociétés (dont le numérique fait partie intégrante) ; je ne peux donc qu’inviter à l’interrogation et à la réflexion de chacun, que ce soit à travers l’écoute de podcasts, la lecture d’articles ou l’extériorisation des idées.</p>Web 2.0 ? Pas encore pour tout le mondeurn:md5:251f41d3377bf79c726fd0c8301f30802016-08-29T15:13:00+01:002016-08-29T15:13:00+01:00alterlibristeMonde numériqueculture numériqueDiaspora* <p>Et si tout le monde n’était pas encore au web 2.0 ?</p>
<p>La question m’est venue à l’esprit lorsque ma femme m’a présenté le dernier outil qu’elle a trouvé pour présenter le travail de sa classe aux parents : <a href="http://www.scolnet.org/fr/">scolnet</a>. L’outil semble bien foutu et respectueux de la vie privé. On ne partage que ce que l’on souhaite et sur invitation (vos retours positifs ou négatifs sur l’outil sont les bienvenus). Mais je lui ai finalement dit qu’elle venait de découvrir comment fonctionne les réseaux sociaux dont elle n’a jamais voulu entendre parler (pour des raisons de vie privée).</p>
<p>Je ne m’y suis personnellement mis que très tardivement avec Diaspora* il y a deux ans et avec plus récemment un aperçu de gnusocial qui ressemble à un Twitter non limité à 140 caractères dont j’ai toujours du mal à comprendre l’intérêt. Je dois dire que ces outils me servent assez peu et que je limite très fortement les personnes ou sujets que je suis. Je (re)partage assez peu et ne commente pas énormément. Auparavant, j’ai plus ou moins participé à certains forums pour échanger sur les sujets qui me passionnaient. Quand aux blogs, je ne les fréquente que depuis quelques années et ne commente qu’à l’occasion et uniquement depuis que j’ai moi-même le mien.</p>
<p>Tout ça pour dire qu’internet est et reste un endroit de consommation pour la plupart des utilisateurs. Mes parents et beaux-parents parcourent certains forums et postent parfois des demandes d’aide mais ne fournissent jamais de contenu. Dans ma famille, les gens de ma génération ont parfois tenu un blog (voyage ou création), quelques-uns une page Facebook et la nouvelle génération n’en n’est pas encore à Youtuber mais consomment déjà bien les vidéos. Bref, comme prévu, Internet qui était le lieu de la création pour tous n’est finalement pour beaucoup qu’un Minitel ou une télé au contenu infini.</p>
<p>Je ne dis pas que c’est mal et je ne crois pas que la création de contenu ait diminuée, c’est la proportion qui a changé. Au début, tous ceux qui arrivaient sur internet créaient leurs pages perso puis leurs blogs. C’était les pionniers, la classe qui avait fait des études et voyait les potentiels de la création partagée. Puis le reste de la population a suivi. Mais finalement, tout le monde n’est pas capable de fournir du contenu de qualité, régulièrement, de se renouveler et d’évoluer en fonction de ses centres d’intérêt. Rien qu’écrire correctement et rapidement n’est pas courant (un petit tour sur le bon coin donne vite une idée du niveau de grammaire et d’orthographe de la population), ce n’est pas étonnant que des plates-formes où il suffit de poster des photos ou quelques mots aient du succès.</p>
<p>Sur ce sujet du web et du minitel 2.0, je repense régulièrement à la réflexion de Benjamin Bayart dans ses conférences sur l’<a href="https://www.ffdn.org/wiki/doku.php?id=documentation:elements_conf#l_evolution_de_l_internaute">évolution de l’internaute</a> : d’abord consommateur, relais de trucs débiles puis lecteur, ensuite râleur ou troll ; quand on devient bon commentateur, on peut alors devenir auteur voire même animateur. Cet état des lieux date d’une dizaine d’années et internet n’était lui-même devenu grand public que depuis une dizaine d’années. On pourrait se dire que si ça fonctionnait comme ça, il n’y aurait plus que des auteurs et des créateurs, sauf que même les auteurs s’essoufflent et ne partagent plus leurs réflexions sur un blog mais se contentent d’échanges sans lendemain sur des plates-formes propriétaires.</p>
<p>Je pense que chacun a un certain potentiel d’avancement dans l’évolution de l’internaute telle que décrite ci-dessus. Et certains resteront à jamais à un niveau de consommation ou de troll. A tel point que les commentaires sont devenus sur certains sites d’un tel inintérêt ou d’une telle violence, qu’ils n’ont plus lieu d’être et sont cachés ou fermés purement et simplement. La liberté d’apporter son point de vue n’a aucunement grandit la capacité de la population à élever le débat.</p>
<p>Avec tous ça, je ne sais plus bien où je voulais en venir. <br />
Ah oui ! Du fait que finalement peu de monde n’apporte vraiment sa pierre à la réflexion commune, on ne lit que la version de ceux qui expriment leurs pensée de façon construite et dans un but de faire avancer le débat. Et c’est cette version qui devient ce que l’on peut considérer comme la pensée dominante. Pourtant, je suis assez convaincu (et le souhaite) que beaucoup de lecteurs n’expriment pas leurs opinions dans les commentaires ou à travers un média ; peut-être parce qu’ils ne pensent pas avoir quelque chose à ajouter ou simplement veulent garder leur avis pour eux (par exemple, lorsque j’achète un produit, il m’arrive de lire les commentaires mais n’en laisse plus jamais). Ceux-là ne sont peut-être pas passé au web 2.0 mais se servent malgré tout d’internet pour s’informer et nourrir leur réflexion, et bien je ne leur jetterai jamais la pierre.</p>
<p>Il m’est arrivé plusieurs fois qu’un lecteur laisse un commentaire en disant qu’il ne le fait jamais, c’est déjà un merveilleux cadeau. Je dédie donc ce billet à tous les lecteurs qui me lisent en silence : continuez, le silence vaut parfois mieux que le bruit.</p>Les flux du JdH à ma sauceurn:md5:163bb0843c264176293c2b1ce67eac8e2016-06-13T16:33:00+01:002016-06-13T16:33:00+01:00alterlibristeMonde numériqueastuceDiaspora*Journal du Hacker <p>Une petite astuce en passant qui m’a permis de répondre à un besoin que j’avais. Un exemple supplémentaire de l’intérêt et de la facilité de suivre les flux rss.</p>
<p>Le <a href="https://www.journalduhacker.net/">Journal du Hacker</a> fournit des liens vers des articles mais dans leur flux rss, les pages sont vides avec uniquement le titre qui mène à l’article et un lien vers les commentaires sur le JdH.</p>
<p><img src="http://alterlibriste.free.fr/public/.Capture_du_2016-06-08_13_26_39_m.jpg" alt="Capture_du_2016-06-08_13_26_39.png" title="Capture_du_2016-06-08_13_26_39.png, juin 2016" /></p>
<p>Personnellement, cela m’embête car cela ne donne aucune information ni sur la source, ni sur le contenu de l’article et parfois de savoir de quel site il vient me permet de décider si j’ai envie ou pas d’aller le lire ou même si je l’ai déjà lu car une bonne partie des articles sont déjà dans les flux que je suis. J’ai fait part de cet aspect à l’équipe mais cela n’a pas semblé être une modification pertinente.</p>
<p>J’ai cependant remarqué que sur Diaspora* le lien était en toutes lettres dans chaque post. <br /></p>
<p><img src="http://alterlibriste.free.fr/public/.Capture_du_2016-06-08_13_25_54_m.jpg" alt="Capture_du_2016-06-08_13_25_54.png" title="Capture_du_2016-06-08_13_25_54.png, juin 2016" /></p>
<p>Quoi qu’en disent ceux qui considèrent les réseaux sociaux comme nouveaux moyens de veille, je n’ai pas envie d’avoir des tas de liens vers des articles externes dans ma timeline. <br /></p>
<p>Qu’à cela ne tienne, je vais combiner les deux.</p>
<p>Si on veut suivre quelqu’un sur Diaspora*, il est très facile, contrairement à d’autres réseaux sociaux plus fermés, de suivre son flux atom, il se constitue de la manière suivante : <br />
<code>adresse du pod/public/identifiant.atom</code><br /></p>
<p>Soit dans notre cas :<br />
<code>https://framasphere.org/public/journalduhacker.atom</code></p>
<p>Et voilà, j’ai les informations qui m’intéressent que je reçois dans mes flux, ce qui est plus pratique pour retrouver les articles plus tard.</p>Comment suivre tous les sites qui nous plaisent ?urn:md5:4d87718b25163bc9257c3fd8aa8a00922016-05-31T09:33:00+01:002016-05-31T14:52:39+01:00alterlibristeMonde numérique <p>Cet article fait suite à <a href="http://alterlibriste.free.fr/index.php?post/2016/05/24/Comment-s-informe-t-on-sur-ce-qui-nous-pla%C3%AEt">celui de la semaine dernière</a> et je conseille à ceux qui ne suivent pas (encore) mon blog d’aller le lire en guise d’introduction et de base de réflexion sur la manière de suivre les informations que l’on souhaite.</p>
<p>Brièvement, j’y disais que lorsque l’on veut suivre un sujet, on atterrit parfois sur des sites intéressants sur lesquels on revient parfois, que l’on trouve des sites qui agrègent les informations sur ce sujet ou que l’on tente de les suivre à travers des mots-clés ou des personnes au fil de la timeline des réseaux sociaux.</p>
<p>Sauf que si on en reste là, on est passif devant les informations qui nous parviennent car d’autres ont choisi pour nous de les relayer et surtout on risque d’en manquer parce qu’on ne pense pas à aller faire le tour de tous les sites qu’on a déjà trouvé intéressants. Et si on venait à le faire, ce serait très fastidieux.</p>
<p>C’est là où tous les lecteurs de mon blog ont bondi en se disant : "mais il va parler des flux rss, oui ou non ?"<br />
Et c’est là que je fais fuir la moitié des lesteurs se disant : "c’est quoi encore ce terme technique ? je n’y comprends rien, c’est plus facile de lire ma timeline".<br />
Rien que sa signification n’attire pas le chaland : <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/RSS">Rich Site Summary</a>, ce n’est pas ce qu’on a fait de plus sexy. Sans se perdre dans l’historique précisons juste que ça existe depuis les années 2000 et que c’est un système assez fondamental dans l’organisation du web et qu’il est présent sur quasiment toutes les pages internet ; il s’est enrichi et a parfois été remplacé par un flux atom qui a le même rôle.</p>
<p>Mais repartons du besoin de départ car ce qu’on appelle syndication (suivre les flux rss) n’est toujours pas connue du grand public. Elle a eut son moment de gloire avec Google Reader qui a fait prendre l’habitude à une partie des utilisateurs mais cet outil a vite disparu devant le danger qu’il représentait.</p>
<p>Car comme je le disais en préambule et dans mon billet précédent, il y a plein de sites qu’on aime bien et qui diffusent de nouveaux articles à un rythme plus ou moins régulier (toutes les heures ou tous les mois) et qu’on aimerait pouvoir consulter sans aller vérifier tout le temps. D’un autre côté, parfois, il y a tellement de nouveaux articles que seulement certains (d’un auteur ou sur un sujet) nous intéresseraient. Et bien il existe des agrégateurs de flux qui vont s’en charger pour nous. Dès qu’on trouve un site qui nous intéresse, on récupère le flux, on le colle dans l’agrégateur et régulièrement, il va nous ramener les nouveaux articles directement dans notre lecteur (pour les amateurs de podcasts, le principe est exactement le même plutôt que d’aller faire son marché et de télécharger à la main).</p>
<p>Bon, avec un tel système, on imagine bien que ceux qui aimeraient qu’on vienne sur leur site pour augmenter leur nombre de vues, pour mater les pubs et pour laisser des commentaires font un peu la gueule puisque on pompe le contenu sans aller voir le reste. C’est bien pour ça que Google a abandonné Google Reader et qu’il y a si peu d’explications grand public sur ce principe alors que ceux qui l’utilisent trouvent cela tellement pratique.</p>
<p><em>"Oui, mais c’est encore un truc compliqué qu’il va falloir installer !"</em></p>
<p>Pour démarrer et se convaincre, il faut faire simple et prendre un logiciel ou une appli qui le fait en local sur l’appareil qu’on utilise, ensuite on pourra passer à un outil qui permet de se connecter de n’importe quel appareil, en plus il est très facile d’exporter et d’importer tous les abonnements d’un lecteur à l’autre (fichier .opml). <br />
Je vais prôner les outils libres comme Liferea sous Linux mais quasiment tous les navigateurs ou clients mails disposent d’un lecteur de flux. On va prendre Thunderbird par exemple qui est connu du grand public et multi-plateforme, cela permet aussi de lire ses mails sur la machine plutôt que sur un webmail.</p>
<p>Ça y est, Thunderbird est installé ? <br />
Après avoir éventuellement paramétré son adresse mail, il suffit d’aller dans le menu et chercher <em>Nouveau > Compte de Flux</em>. <br />
Maintenant, on va chercher des sites à ajouter avec ce petit sigle : <img src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/thumb/4/43/Feed-icon.svg/16px-Feed-icon.svg.png" alt="" /><br />
<em>"Ah oui, j’ai déjà vu ça, mais je ne sais jamais à quoi ça sert !"</em> <br />
Bon, comme par hasard, il y en a une en haut à droite de ce blog et ça écrit s’abonner quand on passe dessus. Aucune crainte à avoir, ça ne demandera aucune info personnelle, même pas un mail comme pour une mailing-list qui risque de nous spammer sans arrêt. <br />
Soyons fous, on va cliquer, ou plutôt faire un clic droit et <em>Ouvrir le lien dans un nouvel onglet</em> histoire de continuer à lire en même temps.<br />
Beurk ! Une page web du siècle dernier toute moche et sans mise en page. Oui, mais c’est le contenu (la substantifique moelle) avec uniquement le texte et les images ou fichiers joints aux articles. Et c’est ce contenu que votre lecteur va récupérer. Il suffit de copier l’adresse dans la barre <code>http://alterlibriste.free.fr/index.php?feed/atom</code> et la coller dans le lecteur dans <em>Gérer les abonnement</em>, dans la case <em>Adresse du nouveau flux</em>. <br />
Une fois cliqué sur <em>Ajouter</em>, magie, tous mes articles arrivent comme dans une boîte mail avec la date, le statut non lu, etc que l’on peut trier comme on veut. Ce n’est plus à nous d’aller voir sur les sites, mais les nouveaux contenus viennent directement à nous.</p>
<p><img src="http://alterlibriste.free.fr/public/.Capture_du_2016-05-31_10_25_30_m.jpg" alt="Capture_du_2016-05-31_10_25_30.png" title="Capture_du_2016-05-31_10_25_30.png, mai 2016" /></p>
<p>Bon maintenant, imaginons que ce qui m’intéresse sur ce blog, ce sont uniquement les articles sur les podcasts, je clique sur la catégorie Podcasting et en haut de la liste, j’ai le petit logo et le lien <em>Fil des billets</em>, si je clique ou que je copie le lien, avec l’adresse <code>http://alterlibriste.free.fr/index.php?feed/category/Podcasting/atom</code>, je pourrais ne m’abonner qu’à ces billets. <br />
Maintenant, admettons que dans un élan d’enthousiasme je mette un commentaire pour dire combien ce billet va me changer la vie ou poser une question parce que je n’ai pas tout compris et que j’aimerais savoir si une réponse a été postée sans revenir toutes les deux heures ; et bien en bas du billet, je peux m’abonner de la même façon au fil des commentaires.</p>
<p>Et en fait, quasiment tout internet (enfin je devrais dire l’internet ouvert) est fait pour que cela soit possible, même pour <a href="http://omnos.fr/?p=631">suivre des chaîne Youtube</a>. Mais il faut parfois un peu chercher. Sur la plupart des blogs ou sites d’actus, c’est possible. Même si le sigle n’est pas présent ou que l’abonnement n’est pas proposé dans les menus ; il suffit d’ouvrir le code source de la page (Ctrl+U) et de faire une recherche (Ctrl+F) sur rss pour trouver la ligne contenant l’adresse.<br /></p>
<p>Un petit cas pratique ?<br />
On va sur <a href="http://www.internetactu.net/">Internet Actus</a>, on est intéressé par le tag <a href="http://www.internetactu.net/tag/questions-numeriques/">questions numériques</a>, on fait Ctrl+U, puis Ctrl+F rss et on trouve le lien <code>http://www.internetactu.net/feed/</code> que l’on peut coller dans le lecteur et on recevra tous les nouveaux articles qui ont ce tag.</p>
<p>Maintenant que la démarche est expliquée, il n’y a plus qu’à expérimenter et toute la façon d’utiliser internet en est modifiée. Le risque de s’abonner à trop de choses ou d’avoir des doublons arrive rapidement mais il faut alors faire du tri et on regarde passer certains articles en ne lisant que les titres, ça donne aussi une idée du buzz autour de certains sujets qui sortent plusieurs fois le même jour sur différents sites. Au bout d’un moment, il est aussi possible qu’on ait l’impression de manque d’air frais, c’est alors le moment de repartir en quête de nouveaux sites ou d’aller explorer ceux dont quelques articles intéressants sont passés sur les réseaux ou sites d’agrégation d’information.</p>
<p>C’est maintenant à vous de jouer et de devenir acteur des informations que vous voulez suivre.</p>
<p>PS : Désolé pour mes lecteurs habituels, cet article ne vous aura rien appris mais si vous le trouvez utile pour ceux qui n’utilisent pas les flux rss, je vous confie la mission de le diffuser sur toutes les plate-formes que vous utilisez pour convaincre le plus grand monde.</p>Comment s'informe-t-on sur ce qui nous plaît ?urn:md5:9499379d527b5036f25ca46757ffc8b62016-05-24T08:54:00+01:002016-05-24T12:56:45+01:00alterlibristeMonde numériqueculture numérique <p>Lorsqu’un sujet nous intéresse, nous voulons en savoir plus sur les actualités qui le concernent, ce qui se dit dessus. Ceux qui veulent être le plus au courant voudront tout savoir, d’autres les parties qui les concernent le plus. <br />
Ce billet a pour objectif de s’interroger sur la façon dont on fait notre veille sur ces sujets afin de faire le tour des différents moyens individuels ou collectifs et de l’évolution apportée par le numérique.</p>
<p>Avant internet, lorsqu’on avait une passion, il n’y avait pas des tonnes de moyens d’en savoir plus : faire partie d’un club ou groupe informel pratiquant la même activité et suivre la presse spécialisée étaient à peu près les seuls moyens de se tenir informé. Quand l’objet de la passion était suffisamment grand public, les grands médias pouvaient éventuellement offrir des reportages ou retransmissions d’événements.</p>
<p>Mais l’arrivée d’internet a changé la donne. Avec dès le départ des newsgroups et des forums, on a pu faire échanger sur des tas d’activités différentes et créer des communautés. S’en sont suivis les blogs, sites spécialisés d’informations puis les Planet, Shaarli, Reddit ainsi que tous les réseaux sociaux qui permettent de suivre des sujets, tags, personnes, etc.</p>
<p>Les forums permettent plus l’échange, l’entraide, le partage, la demande de conseils mais pas a proprement parler des apports d’informations. <br />
Ces informations sont plus spécifiquement sur les sites de presse spécialisés mais selon leur cible (plus ou moins grand public) et leur modèle économique (financés ou pas par la pub et les placements de produits) les articles seront plus ou moins intéressants et pertinents.<br />
D’un autre côté, les blogs indépendants, qui, s’ils ne sont pas biaisés par l’appât du gain, le sont par l’avis personnel et l’ego de leurs auteurs. En outre, ils peuvent dire tout et n’importe quoi, sur des informations vraies ou des rumeurs et surtout avoir un angle d’analyse intéressant ou pas.<br />
Et tout ce qui se dit sur le sujet de notre intérêt se situe entre ces deux extrêmes (blog qui grossit et veut se professionnaliser, association de blogueurs, sites d’information associatifs, sites de presse indépendant, ...).</p>
<p>Alors comment les trouver d’abord et faire le tri ensuite ?</p>
<p>En général, le premier réflexe, c’est le moteur de recherche qui va nous amener sur les sites les plus actifs et les plus populaires. Parmi ces sites, des "méta-sites" qui regroupent les sources d’infos les plus intéressantes. Aux hasards de ces premières recherches, on tombera peut-être sur un site qui nous plaît plus particulièrement et on y reviendra régulièrement, peut-être en mettant son adresse dans nos favoris, peut-être en le retapant dans le moteur de recherche. <br />
Bon, on va dire que c’est une méthode digne du siècle dernier mais qui a encore cours.</p>
<p>La deuxième façon de faire, plus moderne mais déjà désuète, c’est de trouver des liens vers des sources intéressantes dans un domaine particulier que l’on peut trouver dans les partages de liens Shaarli, SeenThis, Reddit et autres.</p>
<p>Et enfin, la méthode reine de maintenant, on suit des tags ou des personnes sur les réseaux sociaux et on voit défiler les infos qui tombent sur sa timeline.</p>
<p>L’inconvénient de la première méthode, c’est que l’on ne trouve pas de nouvelles sources d’informations, celui de la deuxième, c’est que le tri est fait par d’autres et enfin la troisième nous soumet que les informations les plus populaires.</p>
<p>Pour qu’une veille soit efficace, elle doit combiner plusieurs moyens pour :</p>
<ul>
<li>que les sources que l’on apprécie se retrouvent toujours dans notre stock à lire</li>
<li>que les articles qui passent puissent être mis de côté ou retrouvés facilement si on n’a pas le temps de les lire tout de suite</li>
<li>pouvoir aller explorer de nouvelles sources à partir de liens dans les articles ou de commentateurs afin de pouvoir les suivre si elles nous intéressent.</li>
</ul>
<p>Mais là, il faudrait aborder les outils, choses que je ferai dans un autre billet.</p>
<p>Toujours est-il que les gros sites sociaux reproduisent le phénomène de passivité à laquelle nous étions contraint par la télévision en faisant tout pour nous garder au même endroit et en nous fournissant des quantités énormes d’informations mais pas celles que l’on a choisi. <br />
Sûr que parfois un article arrivé par hasard aura suscité notre intérêt mais qu’en aura-t-on retiré, était-il réellement en relation avec notre passion, nous a-t-il amené à réfléchir, fait découvrir d’autres façons de penser ? <br />
Si, oui, suivons la piste et gardons-là, mais le reste du temps, ne l’a-t-on pas perdu ?</p>
<p>A suivre</p>