Il est des moments où l’horreur emporte tout sur son passage et déclenche en nous un flot indomptable d’émotions : tristesse, peur, colère, voire envie de vengeance, ....
Pourtant, une fois les larmes de la compassion passées, à quoi bon continuer de pleurer ? A quoi bon avoir peur ou faire peur ? A quoi bon vouloir faire la même chose à celui qui l’inflige ? Cela ne réparera aucun dégât.
Le plus grand malaise vient de notre incompréhension de cette horreur et surtout de notre totale impuissance face à elle.
Pourtant, il faut reprendre sa vie et, plutôt que de verser dans de faciles discours théoriques de "y’a qu’à, faut qu’on", continuer à prôner les valeurs qui nous sont chères : tolérance, amour, liberté, égalité et fraternité. Ce n’est pas parce qu’elles ont été entachées qu’elles ne valent plus rien, au contraire, c’est en les reprenant comme idéal par le plus grand nombre que nous donnons le moins de chances possibles à d’autres horreurs de se produire.
Aussi futiles que puissent paraître nos actions et préoccupations dans des moments pareils (comme celles de ce blog), si elles nourrissent ces idéaux (ici, ceux de la liberté et du partage), alors c’est le seul moyen d’agir vraiment.
1 De arpinux -
merci pour le rappel ;)
“When you call yourself an Indian or a Muslim or a Christian or a European, or anything else, you are being violent. Do you see why it is violent? Because you are separating yourself from the rest of mankind. When you separate yourself by belief, by nationality, by tradition, it breeds violence. So a man who is seeking to understand violence does not belong to any country, to any religion, to any political party or partial system; he is concerned with the total understanding of mankind.”
― Jiddu Krishnamurti
et merci de continuer à nourrir nos idéaux.
2 De Trefix -
Bonjour.
C'est bien les idéaux, mais tant que les parlementaires que nous avons élus (?) continueront à laisser les "chefs des armées" successifs (Chirac-Sarkozy-Hollande) mener leurs guerres post-coloniales (pour le seul bénéfice du complexe militaro-industriel) sans en rendre compte au peuple, ben, comment dire ?
La bonne volonté de tous se heurtera toujours aux "coups de menton" de ceux qui décident et croient pouvoir emporter notre adhésion en se drapant dans un discours martial, patriotard et sourd aux enseignements du passé ; aucune raison donc pour que des encore plus tarés ne continuent pas ce "jeu" débile -tout aussi inexcusable- au prétexte d'une guerre des civilisations qui a bel et bien lieu, mais pas là où on nous la montre.
L'important étant que nous soyons toujours plus divisés, repliés, frileux, pour continuer à ne pas leur demander des comptes sur ce qu'ils font de l'humanité.
Oui à l'espoir individuel et à la "contagion" par l'intelligence, c'est nécessaire, indispensable à tous les niveaux de la société, mais il faudrait aussi et surtout agir vite et fort contre la confiscation des droits humains (et des ressources terrestres) par de prétendus "démocrates" et leurs copains friqués ; nous en sommes déjà à l'état d'urgence...