Les podcasts, c'est Noël tous les jours !

L’épisode de cette semaine de la Sphère (émission de radio hebdomadaire québecoise, voir ma critique) revient sur le phénomène des podcasts. Donc ça n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Ils rappellent que c’est un mode de diffusion qui a dix ans et qui pour eux était resté assez confidentiel à cause d’un côté technique (trouver les flux, télécharger les épisodes, les mettre sur un lecteur, ...) pas assez grand public mais explose depuis deux ans grâce aux téléphones portables qui gèrent ça tous seuls par l’intermédiaire d’une appli. Et de joliment conclure, les podcasts, c’est Noël tous les jours quand on allume le téléphone pour découvrir les nouveaux épisodes de nos émissions préférées.

Il faut effectivement constater que de plus en plus de radios et d’animateurs d’émissions de radio prennent désormais en compte ce média. La Sphère, justement, intègre maintenant à chaque fois un bonus à leurs émissions : interview supplémentaire ou quelques minutes avant le démarrage de l’émission durant lesquelles on découvre un peu les coulisses de l’émission et un rapport entre les animateurs ou avec les auditeurs beaucoup plus détendu. Une émission de radio s’adresse au grand public alors qu’un podcast s’adresse à un auditeur et de ce fait donne beaucoup plus de proximité, c’est assez drôle parce que finalement ce sont les mêmes moyens d’enregistrement et parfois un public plus large comme ils le disent dans l’émission en question : certaines émissions de France Culture ont beaucoup plus de poditeurs que d’auditeurs. C’est une bonne chose qu’ils aient intégré depuis dix ans la possibilité de podcaster les émissions.

Une émission de radio nécessite d’être disponible au moment où elle est diffusée, globalement, ce sont celles aux heures des repas et trajets qui ont le plus d’audience. Avant d’être virée de France Inter, l’émission Là-Bas si j’y suis de Daniel Mermet a d’abord été punie en passant de 17h à 15h, une partie de l’auditoire a dû apprendre comment écouter en différé, maintenant, elle n’est plus diffusée que sur le net et sur abonnement mais semble plutôt bien se porter, c’est que la mutation est en marche. D’ailleurs, avec les replay, la télé subit le même sort.

Ainsi, on est passé de devoir être prêt au moment de l’émission à avoir une semaine pour la télécharger puis un an. On construit maintenant son programme sur mesure et en fonction des centres d’intérêts. Il est aussi possible d’écouter rétrospectivement les anciens épisodes lorsque l’on trouve ou que l’on nous recommande une nouvelle émission.

Dans un précédent billet, je disais que c’était un média jeune, à quoi un commentaire d’un podcasteur répliquait que 12 ans pour internet, c’est une éternité quand on regarde l’évolution des plateformes : YouTube, Twitter, Snapchat sans oublier MySpace, bah si justement, en moins de 15 ans, il est né, devenu un des incontournables et maintenant retourné dans l’oubli. Mais lorsque je parlais de média, je classais le podcast comme un média dans sa définition première :
Procédé permettant la distribution, la diffusion ou la communication d’œuvres, de documents, ou de messages sonores ou audiovisuels
c’est à dire au même titre que la radio, les journaux, la télévision ou internet ; et dans ce cas, il s’agit bien d’une évolution qui est plus lente car elle implique des changements d’habitudes et de façons de recevoir les informations.

Ceux qui y sont passés en comprennent l’intérêt, pour les autres, n’hésitez pas à chercher un sujet qui vous passionne et un moment où vous êtes seul et pas trop occupés, mettez à profit votre temps de cerveau disponible !

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