Ils se foutent de notre (Goo) gueule !

C’est en écoutant la toujours intéressante émission La sphère de ce week-end que j’ai appris la nouvelle reprise aujourd’hui par Numerama : suspecté d’inégalités de salaires entre les hommes et les femmes, Google refuse de fournir au département du travail américain les informations sur les salaires de ses employés car cela serait trop long et trop cher.

Il faudrait peut-être qu’on essaie de faire le même coup pour nos prochaines déclarations d’impôts, peut-être que ça marcherait ?

Outre le fait que les journalistes reprennent l’argument que les 100 000 $ estimés par Google pour fournir ces informations n’est même pas une goutte d’eau dans leur budget, quelque chose d’autre me choque particulièrement : une entreprise qui prétend régir les données et la vie d’une bonne partie de la population (mail, agenda, géolocalisation, recherches, documents, ...) est incapable de fournir les données de ses propres salariés ! WTF ?

Soyons sérieux deux minutes, une telle firme qui gère l’algorithme le plus prisé au monde pour son moteur de recherche devrait être capable de faire ça en moins d’une heure par un de ses stagiaires sous-payé pour prouver son hégémonie ; après, qu’ils veuillent garder ces informations un peu gênantes pour eux est une autre histoire.

Mais invoquer le fait que cela peut prendre autant de temps et d’argent pour fournir ces données revient à se montrer comme véritablement incompétent et revient à dire que toutes les données en leur possession pourtant appelées l’or noir du XXIᵉ siècle ne sont vraiment pas maîtrisées. Tous les partenaires commerciaux auraient donc intérêts à retirer leurs billes et tous les utilisateurs leurs données....
... pour moi, c’est fait depuis un moment.

Que ce soit pour leur incompétence, leur indiscrétion ou leur misogynie, j’invite donc tout le monde à se dégoogliser au plus vite.

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