Tribulations de mon ASUS X751L

La suite des aventures de mon laptop ASUS.

Résumé des épisodes précédents : acheté fin 2015 pour servir de seconde station à la maison, l’ASUS X751L (un 17", core i3 avec carte nVidia) avait été libéré des griffes de Microsoft : remboursement de licence et passage à Debian 8 puis 9. Ses fonctions : poste multimédia pour regarder des vidéos, jouer, consulter internet et faire de la bureautique lorsque le desktop est occupé.

J’avais commencé par retirer le disque d’origine (5400rpm) pour un ssd. Comme souvent, j’ai deux partitions systèmes afin de pouvoir tester ou faire évoluer une distribution sans mettre le poste hors service durant sa migration. La première avait été utilisée pour Debian stable, sauf que le Kernel gérait mal le touchpad et l’affichage vidéo (optimus, bumblebee, tout ça). J’avais donc mis Debian testing sur la deuxième et tout était pour le mieux ; enfin, toutes ces mises à jour non dénuées de casse à droite, à gauche, commençaient à me gonfler.

Et puis j’ai eu des messages d’erreur secteur au démarrage. Le système était stable mais certains logiciels (Libre Office, vlc) ont commencé à ne plus se lancer sans raison explicite, juste rien ne se passe ou un message "erreur dbus". Ça sentait des problèmes sur la partition. J’ai donc passé la première partition en testing aussi (parce que je m’étais habitué à certains logiciels comme dolphin-emu ou DevedeNG uniquement disponibles dans testing ou dans une version trop ancienne dans stable) et copié mon /home sans heurt.

Quelque temps plus tard, après avoir lancé la création d’un DVD justement, la gravure échoue et je me rends compte par la suite que le lecteur ne veut plus rien savoir, il ne monte plus aucun disque. Après avoir tout vérifié, le constat est quasi certain : le lecteur est bien reconnu et configuré mais lorsqu’il démarre, il n’arrive plus à lire quoi que ce soit, même au boot alors qu’un lecteur branché en USB fonctionne. C’est un peu bête d’avoir un ordi qui sert régulièrement à lire ces supports si obsolètes pour certains que sont les DVD mais qui ne puisse plus le faire après 6 mois d’utilisation. Ça commençait à sentir bon la SAV.

Par acquit de conscience, j’ai branché le disque dur d’origine en USB, chose que je n’aurais pas dû faire car Windows 8 a essayé de réparer quelque chose en voyant qu’il n’était pas maître à bord et a foutu le souk sur ma partition fonctionnelle (enfin j’aime à penser que c’est de sa faute si j’ai eu des erreurs disques qui ne permettaient plus de booter l’interface graphique). De toute façon, il était hors de question de renvoyer le PC avec mon ssd, j’avais donc l’intention de remettre le disque dur d’origine sur lequel j’ai installé une LMDE, histoire d’avoir un système fonctionnel pour les besoins de base.

En ce qui concerne les échanges avec ASUS que j’avais pu tester pour me faire rembourser la licence Microsoft, il n’y a pas grand chose à redire. On ouvre une demande, ils envoient quelques points à tester pour savoir comment la panne est arrivée et si vous n’avez pas fait une bêtise (du genre désactiver le support du lecteur dans le BIOS) et ensuite on reçoit la procédure pour renvoyer le produit (en menaçant quand même que si c’est de votre faute ou hors garantie c’est pour votre pomme).

Du coup, tout est pris en charge, bordereau de colis pour l’envoyer par Chronopost et il y a un suivi plus ou moins rigoureux sur leur site via le numéro de prise en charge (j’ai su qu’ils l’avaient reçu puis quand ils l’ont renvoyé, mais bon, en plein mois d’août, faut pas trop en demander non plus). Résultat des courses, en moins de trois semaines (pendant mes vacances), l’ordi est revenu avec un simple papier selon lequel le module ODD avait été remplacé (après recherche, cela veut dire Optical Disk Drive), c’est-à-dire ils m’ont changé le lecteur qui avait rendu l’âme comme diagnostiqué.

On redémarre et comme je le craignais, tout le système a été réinitialisé avec le Windows 8 d’origine, envolée ma partition LMDE. Les techniciens n’ont sans doute pas voulu s’embêter avec le dual boot. Bon de toutes façons, après avoir goûté au silence absolu du ssd et a sa rapidité (boot 3 fois plus rapide montre en main 20s vs 1min), je voulais remettre mon disque sauf qu’il était pété de partout.

Passée la semaine de rentrée, je me suis donc attaqué au problème ce week-end et j’ai reformaté une des partitions pour remettre une Debian stable (marre des mises à jour et des trucs qui bougent sans arrêt) avec force renfort du dépôt backports pour le kernel et les logiciels vieillisants ainsi que le dépôt de LMDE Betsy pour les X-apps et la dernière version de Cinnamon (ce qui nous fait une Debian Mint Edition en quelque sorte). Je ne comprends pas bien pourquoi mais j’ai buté plusieurs fois à l’install sur la création du Grub alors que j’ai utilisé la même image que les fois précédentes. Bref, en faisant un chroot, je m’en suis sorti et j’ai pu reconfigurer le système à ma sauce (j’ai encore un problème à régler sur la lecture des DVD vidéo qui font planter gstreamer).
EDIT : après avoir longtemps testé tous les libdvdcss2 et fait le tour de tous les codecs pouvant manquer, je me suis rendu compte grâce à ce topic qu’il s’agissait finalement, du fait d’être nouveau, que le lecteur de DVD n’avait pas de région définie, l’outil regionset a corrigé ça et il faut ensuite supprimer les dossiers de /home/.dvdcss car les clés précédemment calculées sont foireuses.

CaptureASUS201609.png

Tout ça pour dire que la SAV d’ASUS n’est pas trop mauvaise (enfin, il ne faut pas avoir peur d’avoir son disque dur remis à zéro) et que je confirme ma tendance à vouloir avoir un système stable pour au moins 18 mois. Debian 9 Etch apportera plein de nouveautés intéressantes mais mettre à jour en permanence des centaines de paquets, très peu pour moi, les rolling release, je n’en parle pas. Je garde toujours une partition pour pouvoir tester mais pour moi ça ne doit pas être par défaut sur une machine qui a besoin de marcher tout le temps, parce que se rendre compte que l’ordi est en rade au moment où on veut se mâter un film en soirée, c’est pas cool.

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