Le boulot de mes rêves

Ça fait un moment que je pense à écrire ce billet et il sera l’occasion de préciser mes souhaits et, qui sait, pourront être lus par des personnes qui pourront me donner des tuyaux pour aller dans ce sens.

Je suis actuellement artisan à mon compte, je peux gérer ma production comme je le souhaite, passer du temps avec ma famille, etc. En terme de revenu, je prélève un pourcentage de mon chiffre d’affaire mais on va dire pour simplifier que je bosse entre 25 et 35h par semaine rémunérées entre 10 à 12€ net de l’heure. Ce n’est pas énorme mais ce n’est pas si mal ; je pourrais travailler plus si je le souhaitais mais ce serait au détriment de ma santé et de ma vie personnelle.

C’est un travail manuel issu d’une reconversion (no more SSII) qui me convient totalement et qui me permet d’écouter tous les podcasts dont je fais des revues ici-même (et bien d’autres). Sauf qu’au bout de bientôt 8 ans, je commence à en avoir fait le tour et même si mes clients sont très satisfaits, je commence à réfléchir à tourner la page d’ici un an ou deux. A cela s’ajoute une envie familiale de changer de région et je ne pense pas vouloir tout recommencer à zéro. L’autre défaut, c’est que je travaille principalement pendant l’été et les périodes de vacances scolaires et ça n’est pas ce qu’il y a de mieux lorsqu’on est marié avec une enseignante et quand on veut pouvoir partir en vacances.

Durant ces années donc, mon activité intellectuelle a consisté à me radicaliser dans l’utilisation des logiciels libres, à explorer pas mal de logiciels et distribution et à me dire que ça me plairait bien de faire ça pour rendre service justement aux enseignants du primaire. En effet, l’informatique des écoles dépend uniquement des mairies et soit les communes n’ont pas de budget et/ou un technicien pas au top, du coup les classes se retrouvent avec du matériel anciens qui marche pas ou mal, soit les communes prévoient un bon gros budget pour fournir du matériel inadapté ou non souhaité par les enseignants qui va finir non utilisé dans des caisses.

Les logiciels libres permettent de palier à ces problèmes et fournir des outils adaptés pour les enseignants même sur du matériel de récup. Ceux qui s’y intéressent se font plaisir, ceux qui veulent des outils qui juste marchent n’en ont pas la possibilité. Et même si des distributions orientées école primaire existent (coucou ideefixe), tout le monde n’est pas à même de les installer et encore moins de les adapter ou les utiliser selon leurs besoins. Et le tout n’est pas non plus de le faire à leur place et de les laisser se débrouiller. Il manque vraiment un intermédiaire qui soit à même de définir les besoins et de proposer les outils adaptés, de leur montrer comment ça marche et d’être là pour faire évoluer le système pour les mises à jours ou les nouveaux besoins.

Certains le font pour la gloire, personnellement, je le fais avec plaisir pour ma femme et ça ne me prend que quelques heures par an, mais pour le faire à plus grande échelle, il faudrait pouvoir être payé pour faire ça. Je n’y vois que deux moyens :

  1. créer son entreprise et démarcher toutes les petites mairies qui n’ont qu’une école et quelques ordinateurs dédiés en leur vendant un contrat de service pour la maintenance (exemple au doigt mouillé : vous me fournissez votre vieux matos, je vous installe tout ce qu’il faut et je suis dispo pour une intervention par trimestre pour un forfait annuel de 100€ par poste) ; le gros problème, c’est que ça devient vite un métier de commercial et je ne suis pas sûr qu’il soit possible de trouver dans un périmètre restreint un nombre suffisant de mairies d’accord (sans compter le temps d’acceptation par le conseil municipal et d’inscription budgétaire). Et pour avoir un salaire décent, il faut gérer plusieurs centaines de machines (avec autant de contrats) et passer sa vie sur les routes. Difficile donc.
  2. trouver une commune suffisamment grande pour avoir des techniciens qui s’occupent uniquement de cela et convaincues par le logiciel libre comme cela s’est récemment fait à Grenoble ou à Fontaine par exemple. Le seul problème est de pouvoir intégrer ces collectivités ou de les convaincre de s’y mettre.

Bref, il me semble que ce serait un bon moyen de faire avancer le libre mais ce n’est pas gagné d’avance.
Si vous avez des idées, ou envie de m’embaucher pour ça, faites-le moi savoir.

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